Le récit se déroule en Calabre où règne en pleine quiétude une mafia prospère. Elle possède un code d’honneur même si le meurtre, la corruption, l’extorsion, les magouilles diverses et variées font partie de son pain quotidien. Par contre, l’assassinat d’un policier ou d’un juge ne constitue pas leur tasse thé.
Quand Giorgio Maremmi, substitut du procureur,se fait dessouder devant son domicile, il s’ensuit des choses bizarres car les caméras de surveillance révèlent des traces de pieds et surtout des chaussures très caractéristiques.
Alberto Lenzi, son collègue, vit très mal cette disparition malgré sa réputation de dragueur invétéré comme de grand amateur de festins bien arrosés. Au tribunal, tout le monde le prend pour un dilettante égaré dans le monde judiciaire. A la surprise générale, il va décider de venger son camarade en épluchant l’enquête qu’il avait en cours avant sa disparition.
En Calabre, les langues se délient peu et les informations se récoltent difficilement mais Albertone croit pas à la culpabilité du principal inculpé. Contre toute attente, Don Mico, le patron local de la mafia, décide de sa cellule de bavarder avec le petit juge en lui racontant de belles histoires très édifiantes.
Alberto doit tout décrypter mais parvient à comprendre l’essentiel des messages. Il s’aperçoit que le meurtre de son ami ne peut avoir été commis par la pègre locale mais le sommet de l’état italien.
L’auteur signe avec « La revanche du petit juge » son premier roman policier et le résultat est plus que remarquable car c’est un véritable coup de maître.
Le lecteur sourit très souvent en lisant car la langue est belle, savoureuse et très particulière. Une vraie réussite et un récit rafraîchissant.Un polar tonique

352 pages,Éditions Le Seuil Policier
21,50 €, Format 14,5 x 22,5
Dominique LE FUR
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