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L’indice de la peur Robert Harris

L’indice de la peur
Robert Harris

La crise des subprimes, les bourses qui dévissent, les traders qui se shootent à l’adrénaline
et aux primes indécentes, voilà l’univers de ce roman que l’auteur nous fait vivre de
l’intérieur. L’histoire démarre tambours battants avec un opérateur anglais ambitieux qui
vient embaucher un chercheur obnubilé par l’intelligence artificielle. Le centre Suisse qui
l’emploie considère que le jeune prodige Alexander Hoffmann est allé beaucoup trop loin
et décide de le virer. C’est à ce moment que Quarry,le trader anglais, explique à Alex qu’ils
peuvent se faire un max de fric avec un logiciel qui ne prend que des décision logiques
et beaucoup plus vite qu’un « quand », un opérateur de salle de marché. Le Vixal, va
devenir l’arme infaillible de la société Hoffmann Investment Technologies. Ses locaux se
trouvent dans de l’immobilier haut de gamme et ultra sécurisé au cœur de Genève. La
reconnaissance faciale sert de clé d’entrée à condition de ne pas sourire. A l’étage où les
opérations s’effectuent, le fronton indique : « l’entreprise de l’avenir n’utilise pas de papier,
ne fait pas de stock, est entièrement numérique ». Pour avoir un minimum de respectabilité,
les deux associés engagent un régulateur, une décision qu’ils vont vite regretter. Les affaires
tournent bien et personne ne s’inquiète des profite pharamineux qui s’engrangent. Surtout
Gabrielle, la femme d’Alexander, une blonde un peu artiste qui ne sait au juste ce que
fabrique son mari mais se monte fière d’habiter une très belle maison à Genève. Gabs fait
tapisserie pour les vacances dans des endroits de rêve. Elle ne comprend d’ailleurs plus
rien quand le vent tourne pourtant Quarry explique qu’un Edge Fund ne vit que 3 ans tout
comme les hamsters. Pourtant le rôle d’Alex devient énigmatique et il ne semble pas trop
préoccupé que son Vixal provoque la panique et se conduise de manière autonome. Le
Docteur Alexander Hoffmann est-il entrain de perdre le contrôle ou est-il victime d’un complot
savamment orchestré contre son entreprise? Rien d’étonnant à ce que ce livre soit adapté
au cinéma, cette année, par Paul Greengrass, le réalisateur de La Vengeance.

Un triller magistral, sans temps mort

L’indice la peur, 22 €, 300 pages, Plon, traduit par Nathalie Zimmermann.

D.L.F

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