Le Nobel de littérature 2025 a couronné l’écrivain hongrois László Krasznahorkai, maître d’un univers apocalyptique et méditatif où l’art, face au chaos, demeure la dernière résistance.
- •À 71 ans, László Krasznahorkai rejoint un autre Hongrois honoré honoré par l’Académie suédoise : Imre Kertész (2002).
- •Né en 1954 à Gyula, il s’est imposé dès son premier roman, Le Tango de Satan (1985), comme une voix singulière dans la littérature d’Europe centrale.
- •Le jury du Nobel salue une œuvre « fascinante et visionnaire qui, au milieu d’une terreur apocalyptique, réaffirme le pouvoir de l’art ».
- •Krasznahorkai est réputé pour sa prose sinueuse, faite de phrases interminables, d’une syntaxe ample et hypnotique.
- •Il décrit lui-même son travail comme « la réalité examinée jusqu’à la folie ». Son univers, proche de Kafka ou Bernhard, inspiré par Melville, oscille entre absurdité grotesque et mysticisme oriental.
- •De Guerre et guerre à Seiobo est descendue sur terre, ses livres plongent le lecteur dans une expérience de la durée et de la démesure, où la pensée se fait incantation.
- •Installé longtemps entre Berlin et Kyoto, le lauréat du Man Booker International 2015 revendique une foi inébranlable dans la puissance de l’art.
- •En lui décernant le Nobel, l’Académie distingue non seulement un écrivain exigeant, mais un témoin de la crise spirituelle de l’Europe.
- •Son dernier livre traduit en français est Petit travaux pour un palais, publié en 2024 aux éditions Cambourakis.
Photo &László Krasznahorkai est souvent surnommé le « maître de l’apocalypse » (crédit : Lenke Szilagyi / Wikimedia Commons)
