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Le petit Futé Paris Love 2012

L’esprit coquin souffle sur la capitale… Glamour et sans tabous, ce guide a sélectionné pour vous les meilleures adresses chic et sensuelles de Paris. Clubs échangistes, love shops, boutiques de lingerie ou de sex toys, la femme canaille qui sommeille en vous va pouvoir s’en donner à cœur joie ! Les plus pin-up se laisseront séduire par le strip-tease burlesque à la Dita Von Teese tandis que les plus romantiques convieront leur moitié à un massage en duo ou pousseront les portes de fabuleux love hôtels. Quant aux plus audacieuses, elles s’essaieront sans aucun doute au libertinage afin de découvrir des horizons jusqu’alors inconnus. Féminité et plaisir sont au rendez-vous dans ce guide so sex… in the city !

Les maisons closes ont fermé il y a plus d’un demi-siècle. Mais le succès d’un film comme l’Appollonide, souvenirs de la maison close, de Bertrand Bonello a montré la nostalgie d’un certain Paris, celui de l’art d’aimer et d’en conquérir toutes les subtilités. Qu’importe l’ivresse, si elle n’apporte la flamme ! Paris est encore aujourd’hui une fête de toutes les nuits, de toutes les heures, à qui sait chercher les adresses. Et aujourd’hui comme hier, c’est la femme qui raconte l’histoire… Mais maintenant, elle l’affirme, devient le guide, ne fait même plus semblant d’être l’aveugle du colin-maillard des paillards.

Dessous les dessous, dedans les magasins du sexe, devant les clubs libertins, sur scène pour émoustiller la scène, au lit avec des idées dont on ne sait de qui reçues, elle sait, quête, apprend, imagine, teste et s’enrichit autant qu’elle enrichit l’autre d’une sensualité fraîche à fleur de peau. Si le strip-tease se trouvait dans la Bible avec la danse des Sept Voiles, si, plus près de nous, La Femme au perroquet, de Courbet, L’Olympia, de Manet, La Grande Odalisque, d’Ingres sont encore au musée, si une origine parfois avancée pour le striptease moderne est la prestation faite pendant le Bal des Quat’z’Arts par un modèle nommé Mona, en 1893, au Moulin Rouge, la femme parisienne s’en fait parure.

Car Paris superpose les époques de l’amour, et c’est palpable partout, les murs sont encore là, des lieux de plaisir aussi y refleurissent. Des années 1880 à 1890, les spectacles parisiens tels que le Moulin Rouge et les Folies Bergère deviennent les pionniers du striptease et des tableaux vivants. Dans cet environnement, des femmes dansaient tout en ôtant doucement leurs vêtements, dans le but de plonger les spectateurs dans une ambiance érotique. Un des premiers spectacles publics payants, sinon le premier qui soit documenté, qui comporte une scène consacrée spécifiquement au déshabillage c’est-à-dire où l’actrice tient le milieu de la scène, fut la revue « Pourvu qu’on rigole » donnée à Montmartre par le Divan japonais. Mademoiselle Moreno de Blansec y inaugurait, pour agrémenter le rôle principal d’Yvette Guilbert, l’effeuillage gradué. Le premier striptease complet semble avoir été accompli, par surenchère, quelques semaines plus tard au Concert de Lisbonne par une Mademoiselle Blanche Cavelli. Une limite était franchie et la mode, lancée. En 1905, la danseuse hollandaise Mata Hari, plus tard exécutée par les autorités françaises durant la Première Guerre mondiale, était l’une des meilleures danseuses érotiques exotisante du Musée Guimet. Elle aurait eu cent cinquante amants…

Paris est aussi un écrin pour les femmes, leur mise en beauté avant l’amour. C’est la ville du corset couture et du soin grand-hôtel, de l’éclairage qui sublime et de la porte cochère qui aspire, du petit appartement qui se transforme au gré d’un film. Du burlesque et du cabaret. Du trash red lights et du pont où s’embrasser en se murmurant : « Paris sera toujours Paris ». Ville d’amour, de trouble et de désirs qui miroitent comme un bras de Seine.

Le Petit Futé PARIS LOVE 2012 – Nouveauté 2012
132 pages quadri – Collection Thématiques – Prix public : 9,95 Euros.

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