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Léonard de Vinci  en son élégant Clos Lucé.     

Léonard de Vinci,  l’immense artiste  de la Renaissance, reconnaîtrait-il aujourd’hui ce lieu de villégiature qui a égayé  la dernière partie de sa vie ?

A l’invitation de François 1er,   Léonard se rend en 1516  au Manoir du Cloux à Amboise, en Touraine,   devenu aujourd’hui le Clos Lucé.  Il a  64 ans et  une notoriété  bien assurée auprès du roi de France qui souhaiterait  que ce prestigieux invité  puisse aider le royaume à se moderniser. 

Le manoir, en briques et pierres de tuffeau, avait été racheté par le roi Charles VIII à son cuisinier anobli,   pour en faire une résidence de plaisance,  afin d’y loger  amis et connaissances. 

Nommé premier peintre, ingénieur, architecte du roi François 1er,  du fait de ses exceptionnelles connaissances,  pensionné par lui,  Léonard  passe confortablement les trois dernières années de sa vie  au Clos Lucé, malgré une paralysie de son bras droit.  

Il  y meurt   le  2 mai 1519. 

Léonard  est venu en possession de trois tableaux, qu’il avait soigneusement enroulés  dans des étoffes,  pour en assurer en France la finition. Il les avait transportés à dos de mule avec tous ses manuscrits. Trois  chefs d’œuvre : La Joconde, Le Saint Jean Baptiste,  La Vierge, l’Enfant Jésus, Sainte Anne.  Ils  se  trouvent  à présent au Musée du Louvre.  

 Aujourd’hui Le Clos Lucé revit différemment  et intensément

Depuis  1855  la famille Saint Bris  est  propriétaire de ce manoir prestigieux.  

166 ans dans la même famille, famille passionnée d’art et vouant une sincère dévotion à toute  l’œuvre du Maître italien. 

De grands travaux de restauration, le plus possible dans le jus de ce que Léonard avait pu connaître, ont été entrepris.

Faire découvrir dans ce lieu tout l’univers créatif  de Léonard,  ces talents d’ingénieur militaire et civil, d’urbaniste,  de scientifique,  d’anatomiste, de dessinateur et peintre, voilà l’ambition.

Le Clos Lucé est ainsi devenu une entreprise culturelle dont la mission est de transmettre l’héritage, la mémoire, la connaissance de  l’œuvre de Léonard. 

 La chambre de Léonard de Vinci © Château du Clos Lucé - Parc Leonardo da Vinci, Amboise. Photo Eric Sander

La chambre de Léonard de Vinci © Château du Clos Lucé – Parc Leonardo da Vinci, Amboise. Photo Eric Sander

Ateliers du peintre  superbement reconstitués dans l’enceinte du Clos  ainsi que sa chambre, ses cuisines.

 La cuisine de Léonard de Vinci © Château du Clos Lucé - Parc Leonardo da Vinci, Amboise. Photo Eric Sander

La cuisine de Léonard de Vinci © Château du Clos Lucé – Parc Leonardo da Vinci, Amboise. Photo Eric Sander.

Les Galeries  offrent un étonnant voyage expérimental et immersif dans cet univers grâce aux outils du numérique. C’est bluffant.

On peut également  déjeuner (excellemment)  à l’Auberge du Prieuré chez Sieur Sauzin,  dans le Parc,  selon un menu typiquement Renaissance.

La Chapelle Saint-Hubert du  Château Royal d’ Amboise 

Elle accueille  la dernière demeure du peintre. 

L’édifice, situé à un jet de billes du Château, est  dédié à Saint Hubert patron des chasseurs.   Un chef d’œuvre du gothique flamboyant. Un bijou d’architecture gothique en dentelles de pierres de tuffeau.

La modeste  tombe du Maître italien se trouve  dans cette  Chapelle Royale.

Les ossements du corps enseveli, authentifiés, seraient bien ceux de Léonard de Vinci.

Évelyne Thomas,  historienne de l’architecture, spécialiste du Château d’Amboise, partage cette certitude.

La chapelle est isolée du Château. Elle ne l’était pas auparavant. De nombreuses destructions  au cours des siècles, notamment au 19ème, ont modifié son aspect d’ensemble.

Malgré ces destructions, Château royal d’ Amboise, petit par la taille, grand par l’histoire, reste le grand projet architectural du roi Charles VIII.  Il  y est né.  Il y est mort de façon accidentelle. 

Ce merveilleux Château, modifié par François 1er , terminé par le roi Louis XII,  est la première expression architecturale de la Renaissance en Val de Loire et le  symbole de l’art de vivre à la Renaissance, initié par le couple mythique Charles VIII et Anne de Bretagne.

Le maître d’ouvrage et actuel propriétaire du site,  la Fondation Saint Louis, engage un grand projet de restauration de cette illustre Chapelle,  sous la forme d’un chantier-école valorisant les différents métiers d’art en Val de Loire.  Ouvert au public et particulièrement aux scolaires, le chantier-école montrera l’excellence des métiers d’art des artisans qui vont se succéder jusqu’en  2023.

L’association Charpentiers sans Frontières œuvre dès à présent à la nouvelle charpente. Bois de chênes prélevés dans la  forêt d’Amboise. Bois  équarri et scié à la main pour la souplesse de la charpente. Tout est chevillé manuellement,    vis bannis.

En toiture, la couverture en plomb sera refaite à l’identique et la cloche enfin y sonnera !

On attend avec impatience l’issue des travaux et l’ ouverture au public en  2023.

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Deux récents scoops redonnent vie et réactualisent la notoriété du  Maître italien

Deux nouveaux évènements.    Deux  nouvelles curiosités.

On vient de retrouver à la Collégiale de Loches en Touraine,  à  40 km  d’Amboise,  la tombe de Ludovic Sforza,  duc de Milan, protecteur et mécène de Léonard de Vinci  lorsqu ’il  vivait en Italie.  Fait prisonnier en France lors des guerres d’Italie menées par Louis XII, il fut emprisonné au donjon de Loches,  où il succomba.

On vient de  retrouver aux Etats-Unis,  à la Nouvelle Orléans,  le dernier  tableau du Maître le « Salvator Mundi »,  le Sauveur du Monde. 

Cette ultime peinture  a fait l’objet de  nombreuses expertises et est  actuellement le sujet d’un film-documentaire  passionnant baptisé  The Lost Leonardo.    Réalisateur Andreas Koefoed (film Danemark/France/Suède).

Les plus grands experts du monde, les  plus grands spécialistes de Léonard, se sont penchés sur son authenticité.  Malgré les repeints multiples affectant 85 % du tableau,   les 15 % restant de la peinture,  moins touchés  par les restaurations,  attesteraient  de l’authentique  facture  du Maître.

Ce chef d’œuvre inespéré a été récemment vendu aux enchères chez Christies  à New York pour une somme pharaonique.  Le tableau aurait été acquis par l’actuel Émir d’Arabie saoudite. 

Il n’a pu être présenté dans l’exposition du Louvre consacré à Léonard de Vinci en  2017.  Le nouveau propriétaire avait pour ambition qu’il soit montré aux cotés de la Joconde.  Une  Joconde Homme,  en quelque sorte.  Le Louvre s’y était refusé.

Geneviève Guihard

Château du Clos Lucé 

2 rue du Clos Lucé  

37400 Amboise

www.vinci-closluce.com

www.chateau-amboise.com

www.fondation-saint-louis.com

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