Michel Cadot, le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a été nommé préfet de police de Paris en conseil des ministres, mercredi 8 juillet. Classé à droite, il a été directeur de cabinet de Michèle Alliot-Marie au ministère de l’intérieur. Cet ancien de la promotion Voltaire de l’ENA (1980), celle de François Hollande, avait les faveurs du président de la République. Alors que la succession de Bernard Boucault, l’actuel titulaire du poste atteint par la limite d’âge, était ouverte de longue date, la nomination de M. Cadot intervient dix jours seulement avant son entrée en fonction. Selon plusieurs sources, il aurait dans un premier temps refusé le poste. Il aura fallu l’insistance du chef de l’Etat pour le faire céder.
Forte de ses 45 000 fonctionnaires, la préfecture de police a toujours été considérée comme un « Etat dans l’Etat », indépendant de la hiérarchie policière. Et parce qu’au-delà de la gestion de l’agglomération parisienne, le préfet de police a sous sa coupe son propre service de renseignement, ainsi que la police judiciaire parisienne – le 36, quai des Orfèvres – où sont traitées la plupart des affaires politico-financières, son poste est l’un des plus sensibles et les mieux informés de la République. Trois fois par semaine, le préfet de police vient rendre compte des événements passés et à venir au ministère de l’intérieur.
Scandales à répétitionÀ l’issue des scandales à répétition qui ont frappé la police judiciaire parisienne – viol d’une touriste canadienne dans les locaux de l’antigang, vol de 52 kg de cocaïne dans ceux de la…