La marque économique de Renault vient de frapper un grand coup avec ce nouvel utilitaire à la ligne très réussie et avec un tout petit prix.
Quand Louis Schweitzer avait annoncé, en 1999, le rachat de Dacia pour en faire une marque « low cost », les septiques ne manquaient d’émettre des doutes sur la réaction des consommateurs. A l’époque, il était même question que ces véhicules ne soient diffusés que dans les pays émergeant. L’arrivée de la Logan Van puis du Duster a commencé à bouleverser la donne puisque non seulement les clients se sont montrés très intéressés, mais également les carrossiers transformateurs. L’arrivée du Dokker fait date étant donné la relative laideur de la berline Logan. Les dimensions, la conception, l’aménagement et la motorisation méritent un coup de chapeau.
Le successeur du Logan Van
Depuis 2004, Dacia a multiplié ses ventes par quinze. Pour Alain Lehmann, Directeur de la marque au sein de l’Alliance Renault-Nissan France : « Ce résultat s’explique par une politique de prix sans compromis sur la qualité, l’habitabilité et la fiabilité. Nous ne pratiquons pas de remise, ce qui explique, par exemple, que nous ne soyons pas présents chez les gros acteurs de la LLD. »
Cette stratégie porte ses fruits puisque Dacia est devenue la sixième marque en France. Le Logan Van n’aura vécu que cinq ans et le Dokker le remplace désormais. La raison du changement de modèle tient à ce que le Van Logan fait partie des breaks tôlés et non pas des vraies fourgonnettes comme le Dokker.
Désormais, ce modèle peut être comparé avec un Caddy, un Kangoo, Partner, Berlingo, Citan, voire Doblò. Avec son volume de chargement de 3,9 m³, il s’attaque aussi au petit segment des minis cargos comme le Bipper, le Nemo ou le Fiorino. Il n’aura pour seule différence qu’un prix nettement moins élevé par rapport aux concurrents puisque le différentiel devrait osciller entre deux ou trois mille euros en moyenne. Il convient de noter que, fidèle à sa politique, Dacia ne propose que deux niveaux de finition et très peu d’options. L’offre comprend, par exemple, un limiteur de vitesse mais pas de régulateur. De même, l’option de la deuxième porte latérale se fera avec un modèle vitré commun avec la version combispace.
Fabriqué à Tanger
Le Dokker VP comme le Dokker Van possèdent 80% des pièces du Lodgy, un monospace présenté en début d’année 2012. Ce sont les trois produits fabriqués dans l’usine de Renault au Maroc. Avec une longueur de 4,36 m, une largeur de 1,75 m et une hauteur de 1,81 m, le Dokker Van offre une longueur de chargement de 1,9 m qui peut être portée à 3,11 m avec le système Dacia Easy Seat. Cette longueur s’obtient en enlevant le siège passager. La charge utile maximale est de 750 kg. Il dispose d’un empattement de 2,81 m, un seuil de chargement de 56,5 cm et une garde au sol de 19 cm. Les deux portes arrière s’ouvrent à 90°. Un dispositif permet de les bloquer pour éviter qu’elles ne se referment pas avec un coup de vent. En le libérant, les portes peuvent se déployer à 180°. Les feux arrière se trouvent suffisamment haut pour parer à la casse lors des manœuvres de stationnement. A l’intérieur, le poste de conduite se révèle très confortable et les espaces de rangement sont assez nombreux, notamment avec le rack situé au-dessus du pare-brise et qui permet de ranger des documents ou de servir de fourre-tout. Aucun crochet n’est, par contre, prévu pour attacher une veste ou un blouson. L’habitacle est séparé de l’espace de chargement par une cloison pleine et vitrée, deux tubes de protection ou une cloison pivotante grillagée.
Un moteur diesel et deux puissances
Le Dacia Dokker ne propose qu’un moteur essence( qui malheureusement hérite d’un malus de 750€) ou un moteur diesel et deux niveaux de finitions. De même, les options sont très peu nombreuses. Sur le monospace Lodgy, il existe une version 1.5 dCi de 110 ch. Le Dokker, lui, se satisfait de deux puissances, 75 ou 90 ch. Sur un tracé relativement plat et chargé avec 350 kg, le 75 ch peux ce révélé tout à fait suffisant, même si avec le 90 ch le conducteur na pas à changer les vitesses fréquemment. Ce qui importe sur ce type de véhicule, c’est surtout le couple.
Le 1.5 l dCi de 75 ch délivre un couple de 180 Nm dès 1 750 tours/minute contre 200 Nm pour le 90 ch. Il faut se souvenir que les premiers Kangoo n’affichaient qu’une puissance de 55 ch. Avec la « petite » puissance, la consommation en cycle mixte n’est que de 4,5 l aux 100 kilomètres et les émissions de Co2 ne dépassent pas les 118 g.
Le deuxième niveau de finition « Ambiance » comprend le verrouillage centralisé des portes et le pré-équipement radio. Pour rendre la conduite plus agréable, Dacia propose une radio 1 Din pour 150 € ou un système de navigation d’origine LG qui intègre une radio pour 430 €. La climatisation manuelle est disponible pour 750 €.
Il n’est pas prévu de porte hayon à la place des deux portes asymétriques, ce qui ne gênera en rien la valeur résiduelle qui reste élevée dans la marque.
Le Dokker Van offre le m³ le moins cher du marché et la porte latérale la plus large par rapport à la concurrence.
Un prix d’attaque de 9400€ € avec un dCi de 75 ch et des pièces détachées de 15 à 20% moins chers que ceux pratiqués par ses compétiteurs.
La grande majorité des pièces proviennent du monospace Lodgy, ce qui offre au Dokker Van un poste de conduite très réussi et très bonne facture.
La version combispace permet un usage mixte et le Van offre, lui, une longueur de chargement de 3,11 m avec le système de siège rabattable ou extractible Dacia Easy Seat.
les plus/ prix- consommation -la ligne-autonomie.
les moins /confort- position de conduite.
Thierry Youf
