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LIRE :SOUS LE REGARD DU LOUP De Gilles LAPORTE

Dans un petit village lorrain, un éleveur voit son modeste cheptel égorgé et les carcasses des animaux déchiquetées. Personne ne connaît le coupable et nul ne sait pourquoi un tel acte a été commis. A force de cogiter, l’idée selon laquelle il pourrait s’agir d’un loup fait son chemin.

La feuille de choux local et son vicelard de rédac chef, Germain Laplume, voient dans ce fait divers le moyen de faire monter le tirage et les rentrées publicitaires. Quand il est seul avec sa secrétaire, Germain ne peut s’empêcher de lui toucher les seins ou de caresser sa chatte. Profitant de son statut de chef, il intime à deux de ses subordonnés, le tandem Bouvard et Pécuchet, de faire monter la mayonnaise et surtout d’écrire du sensationnel. Il a choisi Bouvard parce qu’il est normand et qu’il sera plus curieux que Pécuchet, un vrai et authentique lorrain. Bouvard sera chargé d’interviewer Berthe Parcours de Cousensac, dite aussi la Générale. Elle règne sur son petit monde qui comprend le maire,le curé ou encore le responsable de la société de chasse.

Quand Bouvard la rencontre, et après plusieurs verres de vin de noix, elle lui déclare qu’elle a 53 printemps et il lui trouve de belles jambes et des seins toujours fermes. C’est à deux doigts qu’il ne se passe quelque chose entre ces deux là. Le reporter garde un souvenir bondissant mais parvient quand même à prendre le volant de sa R16 dont l’auteur ne dit pas s’il s’agit d’un TS ou mieux encore d’une TX, un modèle qui avait la clim’, les 4 vitres électriques et quatre phares à l’avant. C’était une première dans le monde automobile français.

Bouvard rencontrera aussi les premières victimes du loup : Claude et Elodie dont la fille Marie fait des études de philo à Nancy. Après un recueil précieux d’informations, Bouvard sera beaucoup ému par la Mirabelle de 1947 qui lui fut servi et qui coula dans son gosier comme le petit jésus en culotte de velours. Toujours choqué, le couple qui a le premier à subir la perte de son cheptel demande à leur fille de venir ne serait-ce qu’une journée pour les réconforter. Quand Marie arrive, le Normand passe par hasard par là et il est ébloui par la beauté et l’intelligence de la demoiselle qui a normalement un amoureux à la fac.

Il lui propose de l’accompagner pour son enquête et les voilà tous les deux dans la R16. Ils deviendront inséparables, ce qui n’est du goût de la mère. Quand le reporter conduit sa Renault avec la belle Marie à ses côtés, il regrette beaucoup que les vitesses se passent au volant au lieu de le faire au plancher car dans ce cas sa main aurait pu frôler la cuisse de sa passagère. Au fil du temps, le chien de la maison commence à remuer la queue quand il entend le bruit de la voiture qui arrive avec Marie et son nouveau pote. Pendant ces évènements, la corrida se poursuit avec les battues qui doivent permettre de trouver le loup jusqu’à ce que la vérité, bien différente du loup assassin, éclate.

  • Ce roman est écrit à la manière d’un boulanger qui ferait du très bon pain et le lecteur ne
    cesse de se réjouir des bons mots et de la truculence des propos.
    Un excellent polar bien de chez nous 
    Dominique Lefur
    dl@infos-75.com
    4 Pistolets  sur 5
    382 pages. Terres de France Presses de la Cité
    19 €. Format 22,5 x 14
    loup2

 

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