Cette « Bible » a été publiée aux USA en 2006 et est arrivée à la rame dans notre beau pays en 2014. Au départ, l’auteur souhaitait que son livre s’étale sur 711 pages,une formule peu commune et très hors cadre par rapport aux canons commerciaux.
Pour autant, il convient de reconnaître que 100 pages de plus seraient passé inaperçues car il s’agit d’un petit chef-d’œuvre, le bel ouvrage d’un compagnon du devoir qui n’aurait pas ménagé sa peine sans pour autant porter sa croix. Au fil des pages, le lecteur se rend vite compte de l’immense quantité d’informations que cet ouvrage contient. Il démarre tambour battant avec une première crucifixion au Danemark.
Les flics locaux se comportent comme de vrais blaireaux et sabotent la scène du crime. Heureusement Interpol veille aux grains et l’enquête peut ainsi se lancer tout feu, tout flamme. Comme tous les chemins mènent à Rome, c’est en Italie que le récit se poursuit avec un couple délicieux d’archéologues. Bientôt la CIA s’emmêle, une occasion pour Jonathan Payne et David Jones, deux spécialistes de haut vol des coups tordus, de monter sur scène.
Le titre Le Signe de la Croix fournit la piste à suivre et indique le pitch, car c’est bien du dogme qu’il s’agit si l’on remonte àla nuit des temps. Sur les 600 pages, peu de roue libre, le récit gravit les cols à un rythme soutenu sans le petit coup de pompe au niveau de l’intrigue. L’auteur, fin limier et très modeste, n’exclut pas, dans sa postface, que son livre inspire un cinéaste. Il remercie aussi chaleureusement son éditeur.
C’est, en effet, son premier gros livre !Magistral, épique, divin ! DDDDD
590 pages, Cherche Midi, 22,00 € Format 14 x 22. Broché
Dominique LE FUR