La Suède avait créé l’événement avec sa célèbre trilogie « Millénium » dont le cinéma s’est très vite emparé et le Danemark a acquis le statut de spécialiste des séries télévisées comme The Killing ou l’excellent Borgen. Cette fois, il s’agit d’un auteur Norvégien, Kjell Ola Dahl. Son commissaire Gunnarstranda vous balade dans Oslo pendant l’hiver où le matin, il faut dégivrer les pare-brise et enlever ses snow boots quand on rentre dans une maison.
Le roman démarre sur les chapeaux de roue et l’énigme semble résolue dès la vingtième page avec cette évidence qu’une différence d’âge entre un homme et une femme ne peut que poser problème. Au travers de ce livre, l’auteur nous fait découvrir la capitale norvégienne avec ses taxis qui roulent avec l’étoile sur le capot, ce petit resto qui sert des escargots, du froid omniprésent et cette boutique d’antiquités où se passent bien des choses.
Le commissaire nous fait aussi remonter le temps à l’époque où la Norvège était sous le joug des nazis, tout en nous faisant partager sa passion pour le jardinage et une petite bouffée de cigarette, quand il le peut, sans risquer un rapport de ses collègues. Pour cette enquête, il doit interroger une galerie de personnages dont Gro Hoge, cette jeune comédienne qui venait régulièrement partager un verre de sherry avec la victime en écoutant la 8ème symphonie de Schubert, « l’inachevée ».
Au moment où le dénouement semble proche, l’intrigue repart de plus belle et tient le lecteur en haleine jusqu’à la dernière ligne. Un excellent polar qu’à l’aéroport de Blagnac, l’employé du contrôle des bagages a voulu examiner ! Les premières pages se lisent gratuitement sur le site internet de la Série Noire. A consommer sans modération.
« L’homme dans la vitrine », 434 pages, Série Noire Gallimard, 22,50 €. Du suspense jusqu’à la dernière ligne. Du même auteur : «Faux Semblants».
DLF
