C’est la toute fin des psychédéliques années 60, et la paranoïa règne en maître. Doc sait bien que, tout comme « trip » ou « démentiel », « amour » est l’un de ces mots galvaudés à force d’être utilisés – sauf que celui-là n’attire que les ennuis.
Notre avis :
Un voyage dans seventies Film de Paul Thomas Andersen avec Joaquin Phoenix, Josh Brolin et Owen Wilson .
Allez au cinéma représente toujours une part de risque car malgré les avis glanés ici et là, ladéception peut survenir une fois dans la salle et la promesse se trouver reléguée dans unplacard.
Avec Inherent Vice, c’est du pur bonheur et un vrai moment de plaisir. L’histoire de ce détective, Doc Sportello, tellement « hippie », dit de lui le commissaire Bigfoot, mais surtout accro de toutes les drogues, détonne et fonctionne parfaitement dans ce film son ex-petite amie Shasta (elle a l’air d’une ado) lui raconte que sa vie est en danger, son sang ne fait qu’un tour.
Quarante ans en arrière, les téléphones cellulaires et internet n’existaient pas et Doc va pourtant démêler l’écheveau avec son talent mais aussi son téléphone filaire. Avec Bigfoot, il entretient une relation à la fois ennemis et en même temps amis. En fait, on a l’impression de deux potes qui communiquent sur le mode teigneux. Maisle film ne se résume pas à ces deux personnages qui servent magistralement bien un scénario remarquable et bien huilé.
Doc, après sa rupture, va avoir une relation intime avec une jeune proc’ tout à fait étonnante ; c’est d’ailleurs un excellent second rôle. Le scénario tiré d’un polar sert magnifiquement le réalisateur et les acteurs principaux La seule critique concerne la durée de 2h30, c’est très long, même si le film reste excellent.
Un vrai divertissement intelligent. Magistralement réussi.
Dominique .Lefur
df@infos-75.com
Image à la une // Photo Jeannie Berlin Copyright : © Warner Bros France