Alors que la France a l’honneur et le bonheur d’être le pays qui reçoit le plus de touristes au monde, surtout en août, que font les Français pour les accueillir ?
Dans les aéroports, ports, gares ou entrées autoroutières, où sont les calicots souhaitant la bienvenue à ces millions de touristes ? Et les personnels offrant plans, conseils et notices ? Ou encore – s’il n’y a aucun risque de concurrence avec un bar proche –, pourquoi de grandes marques ou des producteurs locaux ne proposeraient-ils pas gracieusement un petit café, du thé, voire des produits du terroir ?
Sur les routes, à l’entrée des villes, dans les lieux publics, pour quelles raisons n’y a-t-il quasiment aucun renseignement, aucun plan en… anglais ? Langue pourtant incontournable dans le tourisme international.
Outre l’anglais sur tout le territoire, il serait aisé (selon les régions et les périodes) d’adapter les panneaux aux langues des touristes qui les fréquentent : n’importe quel professionnel sait, localement, de quels pays sont ses clients et à quel moment ils viennent.
Par ailleurs, nombreux sont les touristes qui se plaignent de ne pas être bien reçus dans certains restaurants ou cafés. À l’image des hôtels avec leurs étoiles, pourquoi ne pas établir des normes pour les commerces de bouche en les axant surtout sur l’accueil, les langues parlées et/ou utilisées pour les cartes de prix, entre autres critères ? L’établissement pourrait afficher à l’extérieur son nombre de « sourires », de « mains tendues » ou de « langues parlées »…
Par ailleurs, Paris, ville la plus touristique du monde, devrait pouvoir mettre en place, avec ses chambres consulaires, un réseau d’étudiants de diverses nationalités prêts, à partir d’un local ou d’un « café hébergeur », à servir d’interprètes, directement ou par téléphone, entre tel ou tel commerçant de la rue et un(e) touriste.
Ne pourrait-on pas également, afin d’éviter à nos visiteurs de repartir de France avec un traumatisme en guise de souvenir, les mettre en garde quant aux risques de vols ou d’agression ? Par exemple, dès l’aéroport, lorsqu’ils attendent leurs bagages, leur projeter un documentaire préventif de 10 à 15 minutes dans la langue du pays d’où vient l’avion. Cela éviterait sinon toutes, du moins un nombre non négligeable d’agressions toujours choquantes, notamment à Paris, comme on a pu encore le voir vendredi 15 août sur une chaîne de la TNT dans un reportage sur la police du métro.
Pourquoi – si aucun policier ne se trouve à proximité pour un « flag » – ne pas avertir l’éventuelle victime d’un risque par annonce sono dans la station ? L’agent chargé de la surveillance vidéo pressentant une agression lancerait une annonce « anodine » de prévention. Son éventuel agresseur, comprenant qu’il est repéré, renoncerait peut-être alors à son forfait. Et cela ferait un(e) touriste de plus pleinement satisfait(e) de son séjour en France !
Source//Boulevard Voltaire