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Des photos de légende pour un Paris mythique

Paris qui prend des airs de Venise, la tour Eiffel sans son troisième étage, les premiers Parisiens de Louis Daguerre… Les éditions Parigramme viennent de publier « Paris mythique », un magnifique ouvrage regroupant 100 clichés en noir et blanc datant de la fin du XIXe et du XXe siècle. Des images souvent méconnues qui présentent ce Paris du passé, authentique, populaire et insolite.

 

crédits : Photo : Keystone-France

 

Les petites histoires de Paris Cet été, grâce au fond photographique Roger-Viollet, nous vous avons raconté des petites histoires, souvent oubliées, mais qui donnent à voir un Paris que l’on aime : celui de l’insolite. Si vous avez raté des épisodes, il est encore temps de les retrouver !>> ACCÉDER AU BLOG

 

1838/1839 : les premiers Parisiens photographiés de l’histoire

Boulevard du Temple, 8 h du matin, 1838-1839.
Photographe Louis Jacques Mandé Daguerre
© Fotomuseum, Müncher Stadtmuseum, Munich

Contrairement aux apparences, la circulation est dense sur le boulevard et les piétons sont nombreux. Mais, en cette aube de la photographie, l’appareil de Daguerre réclame plusieurs minutes de pose pour fixer une image.

Les silhouettes animées sont trop fugitives pour laisser une empreinte et seules celles du cireur de chaussures et de son client, contraintes à l’immobilité, sont révélées sur le daguerréotype.

Ces deux anonymes deviennent sans le savoir les premiers Parisiens photographiés de l’histoire.

 

1883 : La statue de la liberté « éclairant Paris »

La statue de la liberté émergeant des ateliers du fondeur Ga

La statue de la Liberte concue par Auguste Bartholdi dans l’atelier du fondeur Gayet à Paris en 1883
Photographe anonyme 

© Rue des Archives/Tal
Dans la modeste rue de Chazelles près du parc Monceau, la liberté éclairant le monde domine du haut de ses 46 mètres le paysage urbain.Conçue par le sculpteur Frédéric Auguste Bartholdi sur une structure métallique de Gustave Eiffel, elle est destinée à être offerte aux Etats Unis pour célébrer le centenaire de l’Indépendance de 1776 et le triomphe des idées des Lumières de part et d’autre de l’Atlantique.La statue sera démontée en février 1885 pour être expédiée à New York où elle sera inaugurée le 26 octobre 1886.

1888 : La tour Eiffel sans son troisième étage

Construction de la tour Eiffel. Paris, septembre 1888.
Photographe Henri Roger

© Henri Roger / Roger-Viollet

La tour Eiffel a été construite par Gustave Eiffel à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1889 qui célébrait le premier centenaire de la Révolution française. Sa construction en 2 ans, 2 mois et 5 jours, de 1887 à 1889 par 250 ouvriers,fût une véritable performance technique et architecturale.

« Utopie réalisée », prouesse technologique, elle fût à la fin du 19ème siècle la démonstration du génie français incarné par Gustave Eiffel, un point d’orgue de l’ère industrielle. Elle connût immédiatement un immense succès.

Destinée à durer seulement 20 ans, elle fut sauvée par les expériences scientifiques qu’Eiffel favorisa et en particulier les premières transmissions radiographiques, puis de télécommunication : signaux radio de la Tour au Panthéon en 1898, poste radio militaire en 1903, première émission de radio publique en 1925, puis la télévision jusqu’à la TNT plus récemment.

 

 

Janvier 1910 : Paris prend des airs de Venise

La crue de la Seine, en 1910. Paris, devant la gare Saint-Lazare.
Photographe Maurice-Louis Branger

© Maurice-Louis Branger / Roger-Viollet

En janvier 1910, Paris connaît une inondation exceptionnelle, la plus importante de son histoire après celle de 1658. Des pluies torrentielles à partir du 18 janvier 1910 déclenchent des crues de la Seine et de ses affluents, touchant la région parisienne puis la capitale.

L’eau envahit d’abord les quais puis se propage dans de nombreuses rues. le 28 janvier, la Seine a atteint son niveau maximal, 8,62 mètres. Le zouave du pont de l’Alma, sur lequel les Parisiens ont l’habitude de mesurer la montée de la Seine, a de l’eau jusqu’aux épaules. Dans les quartiers bas de la capitale, des milliers d’habitants doivent être évacués. D’autres quartiers sont fortement touchés, comme les abords de la gare Saint-Lazare. Les transports en commun, les égouts, l’électricité, le ravitaillement, le ramassage des ordures et les communications sont paralysés ou désorganisés.

Les services parisiens renforcés par l’armée et ses canots se mobilisent très vite pour maintenir le fonctionnement des activités fondamentales et organiser les secours. Des souscriptions, des soupes populaires et des asiles permettent également d’aider les victimes de ces inondations. La crue n’entraîna pas d’épidémie meurtrière comme on l’avait redouté et elle ne provoqua à Paris qu’un seul décès.

 

Août 1919 : Un exploit réputé impossible

 

Photographe Jacques Mortane
© Musée de l’Air et de l’Espace – Le Bourget / Parigramme

C’est pour protester contre la décision des autorités militaires de faire défiler les aviateurs, héros de la Grande Guerre, à pied comme de vulgaires fantassins le 14-Juillet que Charles Godefroy accomplit un exploit réputé impossible.
Le 7 août 1919, à 8 heures du matin, l’as du ciel réussit à faire passer sous l’arche de l’Arc de Triomphe large de 14,5 mètres son chasseur Nieuport d’une envergure de 9 mètres.

 

 

1930 : Les Parisiennes adoptent la mode du pantalon

Place de la Concorde (8e), les Parisiennes adoptent la mode du pantalon lancée par Marlène Dietrich, années 1930.
Photographe anonyme

© Photo : Keystone-France

Parisiennes, depuis le 31 janvier 2013, vous avez enfin le droit de porter un pantalon ! Aussi saugrenu que cela puisse paraître, une ordonnance datant de la Révolution interdisant aux femmes de se travestir excepté pour tenir « un guidon de bicyclette » ou « les rênes d’un cheval », était toujours en vigueur dans la capitale.

Au début du XXe siècle, des aviatrices et des femmes actives se sont mises à adopter le pantalon.Trois actrices célèbres, Marlène Dietrich, Greta Garbo et Katharine Hepburn, portaient volontiers le pantalon dans les années 1930, choquant beaucoup l’Amérique puritaine et en crise.

Durant la guerre, les femmes travaillant dans les usines ou exécutant d’autres « travaux pour hommes » commencent à porter les vêtements civils de leurs maris mobilisés, y compris leurs pantalons. Dans l’après-guerre, le pantalon est devenu une tenue de détente acceptable pour le jardinage, la plage, et d’autres activités de loisirs. Par la suite, l’interdit social pour les femmes de porter un pantalon dans les écoles, sur le lieu de travail et dans les restaurants chics, a peu à peu disparu.

 

1938 : La course des garçons de café à Paris

 

Photographe anonyme
© Keystone-France

La course des garçons de café est intimement liée à la culture française du café et du bistrot de Paris.

C’est une course mettant à l’épreuve des garçons de café et leur talents de rapidité et d’équilibre. Le garçons court en portant un plateau sur lequel sont déposés des verres et bouteille remplis de liquide et qui doivent impérativement

rester sur le plateau jusqu’à l’arrivée.

Elle est apparue durant les années folles à Paris et n’a cessé de faire des émules en province comme à l’étranger.

Traditionnellement, les courses de garçons de café ont été organisées pour améliorer la reconnaissance de la profession de garçons à Paris. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui les courses gardent un lien avec la culture française et que les organisateurs ont souvent l’habitude de les programmer pour le 14 Juillet.

En savoir plus :

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