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DERNIERE NUIT A MONTREAL D’EMILY ST. JOHN MANDEL

L’auteur est née au Canada et vit à NYC, ce qui permet de mieux comprendre ce roman dont les villes piliers de l’histoire se trouvent être Montréal et New York. Comme il s’agit d’un premier roman, Emily ST. John Mandel a utilisé ses propres connaissances pour irriguer les lignes de son récit. Un de ses personnages, Michaela, Canadienne anglophone, s’insurge du fait qu’il ne faille pas dire « hello » mais « bonjour » dans certains magasins sous peine de s’y faire virer de son travail de vendeuse. Une Américaine compare le français parlé au Canada à une langue qui va inexorablement disparaître. Mais l’histoire possède une trame beaucoup plus solide.

Lilia, âgée de sept ans et vivant chez sa mère avec son petit frère, se fait kidnappée très tôt un matin d’hiver par son père. La petite fille et son papa, qui a mis beaucoup de blé de côté en boursicotant, traversent la frontière et se retrouvent aux États-Unis. Comme ils se savent recherchés, ils ne restent jamais longtemps au même endroit. Le père assure l’éducation de sa fille au travers de visite dans les bibliothèques des villes où ils passent. Il change souvent de voiture pour brouiller les pistes. La mère a payé un détective pour les retrouver.

Christopher, c’est son nom, va consacrer sa vie à cette mission. Quand Lilia devient adolescente, elle quitte son père mais reste très proche de lui pour vivre sa vie. Elle s’aperçoit que s’attacher à quelqu’un ou se fixer dans un endroit n’a rien de facile quand elle a passé toute sa jeunesse à bouger tout le temps. Sa personnalité attire les autres qui en restent pour leurs frais. Il ne s’agit pas d’un roman policier à proprement parler mais d’une très belle histoire, originale et remarquablement bien racontée.

 

Une petite douceur intrigante ****

 

253 pages, Rivages/Thriller, 18,50 €

 

Dominique LE FUR

 

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