Le temps d’apprendre, pour une bonne prise en main d’une nouvelle voiture
Les vacances sont souvent l’occasion de louer une voiture pour découvrir de nouvelles terres. Mais pensez-vous connaître les particularités de fonctionnement d’un véhicule que vous n’avez jamais conduit ?
Prendre le temps nécessaire
Chaque marque automobile revendique une conception propre de l’ergonomie de ses modèles. Fonctionnement des systèmes d’assistance et de sécurité, implantation des commandes, logique d’utilisation… autant de fonctionnalités qui peuvent laisser sans ressource le conducteur novice, seulement habitué à ce qu’il connait et pratique au quotidien.
Pourtant, un sondage réalisé par DEKRA Automotive* sur un réseau social, portant sur la maîtrise des nouveaux systèmes d’aide à la conduite, nous indique qu’une courte majorité des personnes interrogées (51 %) se considère immédiatement apte à leur utilisation, tandis que 36 % reconnaissent la nécessité d’un temps d’adaptation et que 13 % (quand même !) se disent inaptes à leur emploi.
“Le changement d’environnement dans un véhicule suppose un temps d’adaptation en matière de sécurité. Sachant que la logique des systèmes d’aide peut varier d’un constructeur à l’autre, il est important de s’en assurer la maîtrise. Attention à ne pas être trop en confiance, car ce n’est pas en roulant qu’il faut tenter de comprendre le fonctionnement d’un système. Le conducteur responsable doit se familiariser avec les principales fonctions de la voiture lors de la prise en main. Cela peut prendre un petit peu de temps, mais c’est là un investissement sécurité indispensable”, affirme Karine Bonnet, directrice générale de DEKRA Automotive.
Prise en main
Que l’on vous prête un véhicule ou que vous en disposiez via une société de location, il est possible – voire probable – que vous preniez le volant de ce modèle pour la première fois. Pour cette raison, vous devez consacrer une plage de temps à la maîtrise des commandes et des systèmes d’assistance
Les commandes courantes : c’est l’environnement immédiat du poste de conduite, à savoir le volant et les commodos qui l’entourent. Tous les constructeurs ne gèrent pas cet espace de la même manière, même si la logique d’utilisation conduit le plus souvent à affecter les mêmes emplacements aux mêmes fonctions.
Pour autant, les commandes d’éclairage/signalisation (allumage, modes de fonctionnement) ou d’essuyage/lavage avant et arrière (cadencement et vitesse, lave-glace) peuvent être traitées de façon différente. Sur le volant, on retrouve souvent la même famille de commandes : gestion de la source audio et de la diffusion sonore, raccourcis de l’interface téléphonique, déclenchement et réglages du régulateur de vitesse. D’autres commandes peuvent aussi figurer au volant comme, par exemple, la navigation dans les informations disponibles sur le tableau de bord.
• Les commandes physiques : aujourd’hui encore, la plupart des constructeurs ont pris le parti de soumettre certaines fonctions à des commandes physiques. Elles sont souvent implantées sur la planche de bord en position centrale (climatisation, recyclage d’air, feux anti-brouillard…), de part et d’autre du levier de vitesses (gestion des ouvrants, verrouillage des portières, commandes spécifiques de la boîte de vitesses frein de stationnement…) ou à gauche du conducteur (réglages des rétroviseurs sur la portière, modification de l’inclinaison des feux d’éclairage, boutons d’inhibition de certains systèmes en partie basse du tableau de bord…). On remarque que ces commandes physiques existent car elles sont souvent utilisées et qu’un geste appris peut s’effectuer sans déranger la conduite.
• Les commandes digitales : on entre ici dans un domaine plus sensible. En effet, chaque constructeur a développé, via un écran central de taille variable, des programmes de commande et de contrôle des systèmes d’assistance et de sécurité. Guidage GPS, info- divertissement, paramétrage des systèmes, affichage des informations de performance et de consommation… l’interface digitale obéit à des règles d’arborescence et des codes graphiques spécifiques auxquels il convient de se familiariser.
Bien entendu, cette approche doit être faite à l’arrêt puisqu’elle requiert la pleine attention de l’utilisateur. “Le plus souvent, l’écran tactile n’offre pas de retour haptique** et peut distraire davantage les conducteurs parce qu’ils doivent passer plus de temps à regarder les commandes”, précise Thomas Wagner, psychologue routier au sein du groupe DEKRA. Une démarche qui repose sur le bon sens et permettra d’éviter tout risque de distraction en phase de roulage.
*Sondage réalisé par DEKRA Automotive sur LinkedIn en juin 2024 sur un échantillon moyen de 101 votes.
** Retour haptique : émission d’une vibration perçue au toucher de l’écran pour confirmer l’appui.