Après avoir exercé différents métiers comme gérant de cinéma, guide de safari et détective privé, Don Winslow, New Yorkais pur sucre, s’est mis à l’écriture de romans policier. Son style s’inscrit dans un registre très soft avec une absence presque totale de violence.
Le public français a du attendre 2010 pour qu’enfin un roman de cet auteur soit traduit dans la langue de Molière. Dernière verre à Manhattan se déroule dans la Big Apple des années cinquante, plus précisément pendant l’hiver 1958. Comme Don semble apprécier la musique, le roman ne manque de références des standards de l’époque.
Le héros Walter Withers, ex agent de la CIA va d’ailleurs tombé raide dingue d’une chanteuse jazzy Anne Blanchard qu’il avait rencontré lorsqu’il était en poste en Suède. Quelques années plus tard, devenu détective privé pour une agence de haut vol, il se voit confier la délicate mission de garde du corps de la maîtresse d’un homme politique en pleine ascension vers les hautes sphères du pouvoir.
Walter kiffe aussi la femme de ce dernier mais se contente du rôle de chevalier servant. Tout baigne dans un océan de bonheur jusqu’au jour où la maîtresse est retrouvée morte dans sa chambre d’hôtel. A l’époque, c’est le début de la guerre froide et la chasse aux sorcières aux sorcières communistes.
Dans cet affrontement entre les deux puissances, il se trouve que la poule de Walter n’a rien d’une oie blanche et copinerait avec les rouges tout comme la défunte petite amie du sénateur. La NSA n’existait pas encore mais l’idée était déjà présente et les surveillances sans limite.
Au fil de la lecture, l’intrigue devient très prenante au point qu’il devient difficile de poser le roman. Don Winslow fait partie de ces auteurs qui savent écrire des histoires où tout roule comme une belle mélodie.
Un polar de très bon niveau.
DDDD
448 pages, Seuil, 21,50 €
Format 14 X 22,5, Broché
Dominique LE FUR
Chez votre libraire préféré ou sur le site : www.lalibrairie.com