Un avion sans elle
de Michel BUSSI
En décembre 1980, un avion qui reliait Ankara à Paris s’écrase en ne laissant aucun survivant à l’exception d’un bébé de 3 mois. Deux filles de cet âge faisaient partie de ce vol et revenaient en France. Puis, deux familles se déchirent en affirmant que c’était leur enfant. Tout d’abord les Vitral de Dieppe avec Nicole et son décolleté qui vend des gaufres avec son mari Pierre à bord d’un tube Citroën. Les autres protagonistes, Léonce et Mathilde de Carville, vivent dans l’opulence. Mathilde et surtout Pierre ont fait fortune et résident dans ce bord de Marne si recherché par les très fortunés. Pour y voir plus clair et départager les deux parties, un détective, Cédule Grand-Duc, va jouer une sacrée partie.
Comment savoir à qui cette petite fille appartenait, à une époque où les recherches d’ADN n’existaient pas encore. La garde est confiée à la famille de Dieppe, mais l’enquête reste ouverte par les de Carville avec Grand Duc. L’auteur nous fait découvrir le quartier de la Butte-aux-Cailles, les trajets en métro et aussi en trains qui vont de Paris à Rouen et ensuite à Dieppe. Il nous parle de musique, plus particulièrement de Charlélie Couture et de son tube « Comme un avion sans ailes ». Le titre du livre ne doit, donc, rien au hasard. Pour aller enquêter sur la vie des « Expats » en Turquie, Grand-Duc engage Nazim et sa Xantia bleue à Paris qui vit avec Ayla vendeuse des kebabs et possédant aussi une belle poitrine.
L’enquête balade le lecteur d’un rive à l’autre du Bosphore. Michel Busy parle également de foot, de « Teutons », du Citroën type H, dont le livre nous apprend que sa fabrication s’est arrêtée en 1981. Il est aussi question de Mauser L110, de L’Est Républicain, du pipeline Bakou-Tbilissi-Ceyhan et de libellules.
Presses de la Cité, 533 pages, 22 €. Un polar français original.
DLF
