Décors spectaculaires, créatures terrifiantes, robot androïde, scientifiques en quête du berceau de l’humanité sur une planète hostile : avec « Prometheus », Ridley Scott, le créateur d' »Alien », signe un retour magistral à la science-fiction, 30 ans après « Blade Runner ».
En salles mercredi, cette grande claque visuelle en 3D aux effets spéciaux vertigineux partage « un ADN commun avec Alien dans ses huit dernières minutes », confiait en avril le réalisateur britannique, qui n’avait révélé que très peu d’images du film, tourné dans les studios Pinewood en Angleterre mais aussi en Islande et en Ecosse, notamment.
[youtube id= »lCEoIbOcuyo » width= »600″ height= »350″] Synopsis : après deux ans de voyage dans l’espace, le vaisseau Prometheus, conduit par le capitaine Janek (Idris Elba, héros de la série « Luther »), se pose sur une planète inconnue aux confins de l’univers, LV-223. La mission, financée par la Weyland Corporation présidée par un vieillard avide sous des dehors idéalistes, envoie une équipe de scientifiques à la recherche des origines de l’humanité.A la source de ce périple, des pictogrammes retrouvés dans plusieurs grandes civilisations terrestres que l’une des archéologues, Elizabeth Shaw interprète comme l’appel d’une puissance inconnue. Dans le rôle, la Suédoise Noomi Rapace, ex-Lisbeth Salander du premier « Millenium » au cinéma.
Prométhée des temps modernes
« Ils sont partis chercher nos origines, ce qu’ils ont trouvé pourrait être notre fin », résume Ridley Scott, 74 ans, dont le titre du film renvoie au mythe grec de Prométhée, chassé de l’Olympe pour avoir volé le feu aux dieux au profit des humains, ou la folle et vaine tentation des hommes de se mesurer au créateur.
La glaciale Meredith Vickers (Charlize Theron), déléguée par la Wayland Corporation pour encadrer les scientifiques, endosse le rôle de la femme forte qu’incarnait Sigourney Weaver dans « Alien ».
Charlize Theron, Idris Elba dans Prometheus, de Ridley Scott © Twentieth Century Fox France
Elizabeth Shaw, elle aussi, témoigne d’une force indomptable et d’un instinct de survie à toute épreuve. « Tous mes personnages féminins sont des femmes fortes. Les hommes, les femmes, tout le monde y gagne », estime le réalisateur.
Pour seconder Vickers, Ridley Scott a fait appel à Michael Fassbender (« Hunger », « Shame »), qui prête ses traits à David, robot androïde aux allures de Lawrence d’Arabie, son film préféré dont il connaît par coeur les répliques… Il parle aussi toutes les langues ancestrales de la Terre.
Comme il se doit, les héros vont aller de découvertes pleines d’espoir en confrontations terrifiantes. Et la quête existentielle des survivants va devoir continuer.
Un concentré des univers de Ridley Scott
Les fans devraient être comblés grâce à un casting de choix, des effets spéciaux spectaculaires, des créatures et décors cauchemardesques imaginés par l’artiste suisse H.R. Giger, créateur du fameux Xénomorphe d' »Alien ». Même si le scénario recèle quelques zones obscures.
Sir Ridley Scott, anobli par la Reine en 2003, explique avoir voulu tenter de répondre aux questions laissées sans réponse par « Alien » (1979) et ses suites : Qui était cette créature monstrueuse ? D’où venait-elle ? Quelle était sa mission ? Quelles technologies son espèce maîtrisait-elle ?
Mais bien que le point de départ du projet ait été un préquelle d' »Alien, le 8e passager », l’ensemble a évolué vers une nouvelle mythologie, un nouvel univers grandiose, affirme Ridley Scott. On y retrouve aussi les relations fascinantes entre robots et humains, au coeur de « Blade Runner », le film culte du réalisateur.
source AFPculturebox