PROFANATION
Jussi ADLER-OLSEN
Après Miséricorde, les éditions Albin Michel nous propose Profanation, le deuxième roman
disponible en français de l’auteur danois Jussi Adler Olsen. Le département V spécialisé
dans les vielles histoires pas vraiment élucidées part enquêter, malgré de fortes pressions.
C’est toujours l’inspecteur Carl Mørck et son adjoint syrien Hafez el Assad qui vont démêler
les fils d’une histoire qui aurait du rester cachée. Dès le début de l’intrigue, les protagonistes
sont connus mais le déroulement des faits reste une énigme. Carl découvre vite que les
coupables présumés font désormais font désormais partie de gotha dans le petit royaume
du Danemark. Le chef de Carl lui demande d’arrêter son enquête mais les interdits plaisent
à l’inspecteur tout comme à son facétieux Assad qui n’oublie pas pour autant la prière ni
le thé très sucré. Histoire de pimenter l’ambiance, une jeune policière Rose débarque au
département V pour le plus grand malheur de Carl qui voit cette arrivée d’un mauvais œil.
Ils vont pourtant former une sacrée équipe et avancer dans cette enquête prudemment
mais sûrement accumulant les indices et les preuves. Au fil des pages l’auteur nous fait
découvrir son pays avec les supermarchés qui déplacent leurs rayons pour énerver leurs
clients. Il peste aussi contre le prix trop bas de l’alcool et nous fait voir autrement les pays
scandinaves qui ne formaient autrefois qu’un seul et même pays. Quand une délégation
norvégienne vient rendre visite au célèbre département V, Carl les traite en coulisse de
bouffeurs de harengs et de brunost, un fromage au lait de chèvre et au goût caramélisé.
Dans ce roman, le lecteur découvrira également une galerie de personnages à très forte
personnalité comme l’étonnante Kimmie. Au cours de son enquête, l’inspecteur découvre
l’existence d’une arbalète redoutable et prohibée dont il donne pourtant l’adresse internet du
fabricant : ww.excaliburcrossbow.com.
Un polar qui avance puissamment à la manière d’un moteur bien rôdé.
Profanation 22,90 €, 534 pages, Albin Michel, traduit du danois par Caroline Berg.
DLF.
