Le sous-titre précise « Ce qui ne tue pas. » et la photo de couverture évoque l’héroïne Lisbeth Salander, la punk génie de l’informatique qui assume très librement sa bisexualité.
Le journaliste Mikael Blomkvist forme d’ailleurs un couple de choc avec elle dans ce roman qui a pour auteur non pas Stieg Larsson mais David Lagercranz.
Pour certains critiques,c’est bien là le problème. Ces cassandres poussent, en effet, des cris d’orfraies, en dénonçant un crime de lèse-majesté.
Certes, le côté « je m’orne de tes dépouilles » a de quoi énerver mais il convient de juger sur pièce. Il est vrai que Stieg Larsson a marqué les esprits et qu’une vague énorme d’auteurs suédois se sont engouffrés dans la brèche causée par la mort de cet auteur talentueux.
Alors, un de plus ou de moins, qu’importe, d’autant que leur qualité reste bien inégale. Il ne suffit pas d’être auteur de polar suédois pour que ça marche. Alors ce Millénium 4 et bien, ne gâchons pas notre plaisir car si la qualité rédactionnelle a changé, les Russes et les Américains font, par exemple, une entrée fracassante.
Lisbeth tient le premier rôle et l’on sent que l’auteur avait le sourire quand il a écrit ce livre car le personnage de l’informaticien Franz Balber est très, très fort comme celui de sa femme actrice célèbre valent des kilos de cacahouètes bien salées.
Et ce n’est pas tout ; le personnage de Gabriella des services secrets suédois se révèle complexe à souhait.L’action et le rythme gardent aussi un bon tempo. Tous les ingrédients participent à la réalisation de ce roman qui se lit avec délectation. D’ailleurs après avoir caracolé en tête des ventes, il se trouve actuellement en deuxième position.
Skol avec une Ramlösa, non avec une Salvetat, bien meilleure.
Un très bon polar
482 pages, Actes Sud / Actes Noires 23 € et 14,99 € en version numérique
Dominique LE FUR
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