« Il est temps aussi de mettre au débat l’abattage rituel d’une cruauté abominable ou les sévices subis par les animaux de laboratoire »
Entretien avec Marie-Simone Poublon, auteur du livre Les oiseaux de la colère aux Éditions Dualpha, préface de Philippe Milliau, Président de TVLibertés.
(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)
Vous dénoncez dans votre ouvrage l’injustice vécue par ce vieil homme de 70 ans, Giuseppe qui vit à Paris, chassé de son domicile par la mairie pour avoir nourri des pigeons. Comment vous est venue l’idée d’écrire ce livre ? De quelle injustice parlez-vous ?
Je crois qu’il est important de défendre de bonnes causes et celle-ci en est une. Au-delà de l’histoire de Giuseppe, c’est à cette société liberticide que je m’adresse.
Il y a, dans cette histoire, plusieurs injustices. Il est vrai que la loi interdit de nourrir les pigeons. La première injustice est la sanction judiciaire disproportionnée subie par cet homme âgé et malade que la mairie socialiste a mis volontairement à la rue alors que nos trottoirs sont remplis de pauvres gens sans toit. La seconde réside dans l’absence de lois qui défendent le droit des animaux à vivre parmi nous et le devoir des êtres humains de les protéger. Quant à la troisième, elle est plus insidieuse. Il s’agit de dénoncer notre aveuglement quant au vocabulaire employé par les socialistes depuis plusieurs années, notamment pour parler de la générosité et du social.
Vous parlez dans votre livre de la cause animale, mais il semblerait que cette cause n’intéresse véritablement que peu de monde et en tout cas, pas la politique européenne, ni même française ?
Vous avez raison pour la France, mais pas complètement pour l’Europe qui en parle dans son Programme des Nations Unies pour l’Environnement, mais c’est très insuffisant. N’oubliez pas que nous sommes en pleine rupture des équilibres, qu’ils soient économiques, sociaux ou environnementaux. C’est une nouvelle ère qui s’annonce et si le virage n’est pas correctement pris, nous sommes appelés à disparaître.
Ne parle-t-on pas du développement durable en Europe ? Ce concept fait son chemin dans tous les pays du monde, plus ou moins bien. En Europe, c’est au gré des directives et des transcriptions dans les lois du pays en question qu’avancent les idées. Nous sommes contraints à de plus en plus d’efforts sans qu’ils soient véritablement lisibles depuis 65 ans, et ce, parce que la finance domine sur les autres équilibres. Nous avons assisté au premier accord universel mondial sur le réchauffement climatique sous l’égide de l’ONU en décembre 2015 à l’issue de la COP 21. À suivre…
Mais pour les animaux, où sont-ils inscrits dans ces équilibres ? Pour ma part, j’aimerais les voir dans la constitution française à leur plus haut niveau de droit naturel. Peut-être une révision de la charte environnementale de 2005 où serait écrit en grosse lettre le mot « animal » et en légiférant sur le droit à vivre de toutes les espèces sur cette planète. La France s’est endormie, alors que des pays européens ont légiféré sur le statut des animaux plus rapidement que nous, en l’inscrivant dans leur constitution.
Il est temps aussi de mettre au débat l’abattage rituel d’une cruauté abominable ou les sévices subis par les animaux de laboratoire.
Le second volet de votre livre conduit à une réflexion sur la politique et le vol d’un certain vocabulaire par les socialistes d’aujourd’hui et leurs complices. Pouvez-vous en dire plus ?
En effet, si l’on y prend garde nous pourrions penser que seule l’idéologie socialiste défend la justice sociale. Cet aveuglement, et Giuseppe en est l’exemple même, est préjudiciable au bon fonctionnement de la société. Rappelons que le cœur est universel que vous soyez de gauche ou de droite. À l’exemple du Pasteur Blanchard, la générosité n’a pas de camp politique. Il faut simplement avoir le courage de le dire et de contrer les socialistes qui gardent précieusement leur pré carré pour des raisons électorales et bassement politiques.
Aujourd’hui, les migrants arrivent de toute part. Leurs droits sont reconnus avant ceux de « nos » pauvres et pour avoir fait des maraudes, je peux vous dire que la misère existe bien. Giuseppe a travaillé et payé ses impôts toute sa vie. C’est un italien qui a contribué à la prospérité de la France. Quelle est la contrepartie demandée aux populations migrantes qui s’installent dans notre pays ? Aucune. Les oiseaux de la colère est un livre militant qui dénonce l’injustice à nos portes dont est victime cet homme âgé, mais aussi comment nous, Français et européens, sommes les victimes d’une pensée unique dangereuse où la pauvreté et les guerres ne pourront que gagner du terrain.
Les oiseaux de la colère, Marie-Simone Poublon, Éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 210 pages, 21 euros. Pour commander ce livre via internet, cliquez ici.