LIRE : UN SALE HIVER De Sam MILLAR

L’auteur né à Belfast a fait de la prison comme activiste politique en Irlande et a aussi été incarcéré aux USA pour plusieurs hold-up. En écrivant des polars, il sait pertinemment de quoi il parle. Karl Kane, son personnage principal, fait fonction de détective privé.

Il partage sa vie avec une femme plus jeune que lui et qui ne refuse jamais ses avances quand il s’agit de faire des cochoncetés. Un matin, à l’heure du laitier, il trouve une main sur le seuil de sa porte. Il va porter sa trouvaille dans le commissariat de Belfast le plus proche de chez lui. Tout se déroule en effet, dans cette ville que l’on peut qualifier de cité radieuse.

Karl roule dans une Ford Cortina GT, mais le chauffage ne fonctionne plus suite à des tirs sur la lunette arrière. Un jour, il reçoit la visite d’une très belle femme qui lui demande de retrouver son oncle. Sa beauté met Naomie ; la copine du détective, dans tous ces états car elle considère son homme comme un dragueur invétéré. Karl se rend dans un bar pour siffler un Hennesy XO ainsi que quérir des infos et une séduisante péripatéticienne lui fait du rentre dedans en lui susurrant des propositions indécentes.

Notre détective décline en expliquant qu’il a mieux à la maison. Mais il reste toutefois sensible à ces marques d’attention que lui donne les gagneuses ou les femmes, soit disant, honnêtes. Il ne se fait, par contre, aucune illusion sur ses congénères, notamment les flics officiels. Avec son réseau d’informateurs, il retrouve la trace du tonton disparu qui dirige un bordel et trafique de la drogue dans le charmant quartier de Ballymena.

C’est dans ce quartier que sa vitre arrière volera en éclats et que Karl va se faire attaquer par un Doberman Pinsher. Il n’arrivera à s’en débarrasser qu’en prenant une rue à contresens à vive allure. La bête sera déchiquetée par un véhicule arrivant en sens inverse. Puis, Karl a aussi son côté boy scout car il a pris sous son aile une jeune prostituée, Sharon Mc Keever, que ses amis et ses clients appellent Lipstick, rouge à lèvres, pour les ignares en engliche.

Bien entendu, il tente de la sortir de cet enfer avec l’accord de Naomie qui a aussi bon cœur. Il lui demande d’arrêter de tapiner en lui offrant l’hébergement et un travail. Quand un tueur le braquera chez lui, Karl ne devra sa vie qu’à cette belle de nuit à qui il avait filé un flingue avec une seule balle pour se défendre.

Le lecteur en redemande après avoir avalé presque 300 pages qui se laissent dévorer du début jusqu’à la fin.

Un thriller de haut niveau