LIRE: NOS DÉSIRS ET NOS PEURS De Wulf DORN

L’auteur écrit depuis l’âge de 12 ans. De là à penser qu’il possède une solide expérience de l’écriture il n’y a qu’un pas qu’il convient de franchir allègrement.

Chose rare, voire rarissime dans la production hexagonale de littérature policière, l’auteur est de nationalité allemande et vit dans la cité radieuse de Ulm. Dans son préambule, l’éditeur précise que cet ouvrage lui a été proposé par l’Editio Dialog, une entreprise lilloise.

Les spécialistes de la littérature allemande peuvent, après tout, se trouver n’importe où. Pour se tenir au courant de la production dans ce pays, il existe un très bon site internet, le Krimi-Couch qui n’en raconte pas beaucoup sur cet auteur puisqu’il publie très peu.

Il serait attiré par le fantastique, le paranormal. Ce roman se situe, donc, à la lisière de l’intrique et de l’étrange. Si l’on ajoute une grosse cuillerée de psychologie, le lecteur aura une assez bonne idée de ce que contient « Nos désirs et nos peurs ».

Que les amateurs d’intrigues palpitantes passent leur chemin. Le héros Jan est psy dans un HP mais avant, son père, psy aussi, s’est tué au volant de sa Passat jaune et son petit frère s’est volatilisé quand ils étaient tous deux jeunes enfants.

Vingt-cinq ans plus tard, ces deux histoires taraudent toujours Jan et l’auteur tartine 300 pages sur le sujet. Heureusement à la fin, une jeune femme se jette d’un pont, un archiviste fumeur impénitent est accusé d’avoir mis le feu à son royaume et une journaliste se fait internée pour débusquer le diable responsable de tous les malheurs.

Ce qui reste étonnant avec ce livre, c’est que très peu d’auteurs de polar allemands sont traduits. Il est vrai que l’on trouve aussi des auteurs français, pas très bons du tout, traduits dans la langue de Goethe. Mais quand même, à part les Scandinaves et les Ricains, un très petits nombre d’écrivains européens de polars s’étalent sur les gondoles des rayons culture de nos grandes surfaces.

Un thriller très pathos DDD