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Lire : Les Entretiens politiquement incorrects de Philippe Randa.

5 volumes d’entretiens politiquement incorrects

De temps à autre, Philippe Randa se ménage une halte de réflexion. Ainsi réunit-il ici les entretiens glanés au fil du temps (tout comme il l’avait fait pour ses « écrivains guerriers » dans son livre Ils ont fait la guerre), qui donnaient d’écrivains connus des portraits autrement plus piquants que de banales interviews.

Une fois encore, avec ses Entretiens politiquement incorrects, l’auteur dévoile sa fidélité aux auteurs qu’il apprécie et en révèle des facettes peu connues. L’interviewer n’apparaît qu’en filigrane et c’est la personnalité de la « victime » qui se trahit, en même temps que des talents trop souvent méconnus.

Philippe Randa n’a pas fini de surprendre. Il fait partie de ces gens d’écriture pour qui la vie reste le grand pourvoyeur de découvertes et de sensations. Longue route à ce créateur, découvreur et redécouvreur qui sait faire entrer autrui en littérature.

Le politiquement correct, dit-on, est cette manière de penser, de parler ou d’agir pour ne déplaire à personne… À personne ? Non, uniquement aux Puissants qui entendent dicter non seulement ce que le peuple doit faire ou ne pas faire, mais surtout ce qu’il doit penser ! C’est un totalitarisme : celui de la pensée unique, formatée, aseptisée, tyrannique.

Et cette société de la pensée unique est de plus en plus la nôtre, avec parfois, des sursauts de révolte dans des médias où on ne les attendait pourtant pas… Ainsi, sur Libération.fr, trouve-t-on (10 décembre 2007), cette constatation : « Même le mot noir devient tabou, c’est de la pure folie ! »

C’est pour contrer cette folie-là que Philippe Randa a réunit des entretiens qu’il a réalisés ces dernières années avec des auteurs publiés pour une grande partie d’entre eux dans les collections qu’il dirige et dont les noms confirment son combat pour la liberté d’expression : une liberté hors de tout tabou : « Politiquement incorrect », « L’Essentiel », « Insolite », « Patrimoine des religions », « Patrimoine de la littérature », « Vérités pour l’histoire »…

« Chez nous, les intellectuels n’ont plus d’influence dans la société, sauf quand ils émettent des slogans. Les intellectuels ont de l’influence en France lorsqu’ils flattent un vague “politiquement correct” », déclarait Jean-François Revel en 1997.

Dans les entretiens recueillis ici, vous ne trouverez pas de slogans, peu d’intellectuels déclarés et guère de flatteries…

 

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