Karl Kane, détective privé à Belfast, souffre d’hémorragies au popotin qu’il ne fait pas soigner. Lassée de le voir se démanger le fondement, sa secrétaire de vingt ans de moins que remplit aussi le rôle de camarade de bac à sable, arrive finalement à le persuader d’aller consulter un médecin. Tout irait pour le mieux, mais le couple tire le diable par la queue et un peu d’argent serait le bienvenu rien que pour une « Lager » par exemple, suivie d’un alcool beaucoup plus fort.
Et puis, un inconnu arrive avec un gros paquet de blé pour que Karl obtienne rapidos les infos sur un meurtre avec violence qui vient d’être commis. Au début du livre et dans le même temps, un cambrioleur explique avec force détails l’art et la manière d’ouvrir une serrure et de neutraliser une alarme. Enfin un polar écrit par un ancien cambrioleur et qui va mettre le lecteur au cœur de l’action, mais Sam Millar ne l’entend pas de cette oreille et refera apparaître le braqueur à la fin du livre.
C’est en fait le problème de ces « Chiens de Belfast » où tous les ingrédients sont là avec même, comme le montre la couverture, des sangliers qui font disparaître les cadavres. Il y aussi la prison où il se passe des choses étranges avec des matons qui se volatilisent une femme très belle qui traîne dans les bars et une ville à la réputation guerrière. Tout y est, mais le résultat, c’est plein de petites histoires sans lien réel qui se réunissent seulement à la toute fin du roman. Cependant, les cinquante dernières pages font l’effet d’un véritable feu d’artifice magistral.
Un polar light DDD
272 pages, Seuil Policiers, 21,50 €
Format 14 X 22,5. Broché
Dominique LE FUR
en vente sur Paris Librairies
image à la une //elsa Hosk
