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LIRE: LE PACTE DU PETIT JUGE De Mimmo GANGEMI

Avec cet auteur, direction le sud de l’Italie, plus précisément la Calabre qui se trouve à deux pas de la Sicile. L’auteur ne cite jamais la ville où se déroule son intrigue mais il y a tout lieu de penser qu’il s’agit de Reggio ou de Gioia Tauro.

Le héros du livre se nomme Alberto Lenzi et exerce le métier de magistrat. Son vrai plaisir quand il déjeune avec ses amis, c’est de terminer le repas avec une grappa et un demi-toscan.

Le petit juge se réjouit de draguer les femmes qui lui plaisent mais ses relations ne durent jamais très longtemps. Tous les vendredis, après le boulot, il aime faire une partie de poker même s’il se fait lessiver. En Calabre, l’industrie ne prospère pas, par contre la culture des oranges, des citrons et des olives se portent bien comme la mafia.

Dans un passage du livre l’auteur fait d’ailleurs dire à un de ses personnages que « l’Italie tire sur la Calabre avec la Grosse Bertha ». Plus loin, un autre intervenant précise qu’en « Calabre, on vit mieux qu’en Italie, avec le sens de l’hospitalité, de la famille, de la solidarité, des plaisirs de la vie, de la beauté, de la nature et de l’histoire ».

Au début du livre, Alberto Lenzi partage son lit avec Marina et se ramasse trois assassinats de travailleurs saisonniers africains qui s’étaient révoltés, considérant qu’ils n’étaient pas assez payés.

Peu de temps après, Alberto mène une enquête dans le port sur une livraison de bois exotique répartie dans plusieurs containers dont un contient aussi de la drogue.

La police laisse un transmetteur dans ce dernier pour passer la nuit sereinement. Au petit matin, la drogue a disparu comme les enregistrements des caméras de surveillance du port. Lenzi représente le coupable idéal car il aurait dû laisser un planton pendant la nuit. Il en prend plein sa musette et ses relations avec sa hiérarchie ne sont pas au beau fixe.

Après quelques temps, Lenzi se rend compte que l’activité portuaire est contrôlée par plusieurs familles mafieuses, dont celle de Don Mico avec lequel le magistrat s’entent plutôt bien car ils sont tous deux Calabrais.

Le parrain dit d’ailleurs d’Alberto que c’est un chrétien et donc quelqu’un de bien. L’enquête connaît des hauts et des bas, Marina se casse et c’est Chiara, un canon avec des seins très fermes, qui la remplace.

Pendant ce temps, le magistrat, découvre plus d’éléments et l’idée lui vient de transférer Don Mico dans une prison située à la frontière italo-autrichienne, histoire de lui hotter toute idée de vengeance et de le séparer.

Avec Mimmo Gangemi, le lecteur découvre une autre Italie, celle du sud profond et un roman très bien écrit, situé dans une région attachante et étrange.

Un très bon polar

lot 5 pistolets

322 pages, Policiers Seuil

21,50 €. Format 22,5 x 14 mm

Dominique LE FUR

dl@infos-75.com

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