« Sommes-nous capables
de dépasser notre attitude passive,
paresseusement amorphe
et de ne plus ajouter foi
aux boniments des suborneurs mondialistes ? »
Entretien avec Constantin Hiott, auteur Le crépuscule des démagogues, éditions de L’Æncre.
(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)
Qui désignez-vous par le terme de “démagogues”
« Tous les représentants des partis politiques “parlementaires” méritent l’épithète de “démagogues”. En effet, les consultations électorales en général – et particulièrement l’élection présidentielle au suffrage universel – sont de fort coûteuses farces, de vastes compétitions de démagogie. Orchestrées par les médias « officiels » (télévision en tête, bien sûr…).
Votre livre aborde des sujets multiples :
se veut-il davantage historique ou de réflexion ?
Le passé recèle la plupart des données qui permettent d’appréhender avec pertinence les problèmes du présent. Aussi est-il vivement recommandé de prendre connaissance des remarques formulées jadis sur des sujets semblables à ceux que l’on s’apprête à étudier. Précaution pratiquement hors de portée pour la jeunesse du fait de la suppression systématique des programmes scolaires, de tout ce qui pourrait développer dans la génération montante le sentiment national, le patriotisme.
Vous insistez beaucoup sur les incidences d’événements passés et actuels… Pourquoi ?
Par « évènement », on entend en général « ce qui arrive et a de l’importance pour l’homme » : depuis bientôt un quart de siècle, nos gouvernants édictent de nouvelles lois qui visent à faire voler en éclats les règles de base de la morale traditionnelle. Ce sont là des faits importants qui surgissent dans nos existences, des « évènements » appelés à modifier nos attitudes face à la vie, notre culture.
Il en fut ainsi, à l’époque, du « Pacte Civil de Solidarité », simulacre de mariage, venant déprécier l’institution maritale. La nuisance de cette novation juridique se trouve scandaleusement aggravée, désormais, par le droit d’adopter des enfants consenti aux homosexuels.
Les lois Fabius-Gayssot disposent que les décisions de justice dictées par les vainqueurs de 1945 ne peuvent être remises en question. Elles sont érigées en dogmes intangibles, dont on interdit aux historiens de vérifier le bien-fondé. Ainsi le Droit du plus Fort se voit-il sacralisé.
À ne pas oublier non plus la loi 2001 du 4 juillet 2001. Elle modifie celle édictée par Simone Veil en 1945 et décrète punissable de 2 ans d’emprisonnement le fait d’empêcher, ou de tenter d’empêcher l’interruption volontaire de grossesse. Prise de position qui, maintenue dans le temps, menace la survie de notre espèce
Quelles sont vos pistes de réflexions pour l’avenir ?
Sommes-nous capables de dépasser notre attitude passive, paresseusement amorphe et de ne plus ajouter foi aux boniments des suborneurs mondialistes ?
Saurons-nous stopper notre marche somnambulique vers le « melting-pot » planétaire. Celui-ci étant voulu par les thuriféraires du rationalisme matérialiste et incitant à la poursuite, voire à l’accentuation, du consumérisme et de la permissivité ; programme tentant en outre l’impasse sur l’épuisement des ressources ? Peut-être, à condition de savoir abandonner l’illusion d’une félicité assurée par l’accroissement constant de la possession de biens matériels. Il faudra prendre conscience que le véritable bonheur ne s’achète pas, il nous est donné : l’amour partagé, la satisfaction du devoir accompli, l’écoute d’une musique de qualité, la contemplation de tout ce qui est beau…
Reconversion difficile, s’il en fut, surtout sans l’aide de la foi religieuse. Celle-ci se devant d’être non pas refuge craintif dans la superstition, mais l’élévation spirituelle courageuse et raisonnée, à la rencontre d’une vérité supérieure.
Le crépuscule des démagogues de Constantin Hiott, éditions L’Æncre, collection « À nouveau siècle, nouveaux enjeux », dirigée par Philippe Randa, 220 pages, 25 euros.
site www.francephi.com
