Dès le début du XIXe siècle, Paris commence à se transformer. Les ruelles insalubres du vieux Paris, la pollution de l’air et de la Bièvre intra muros sont bien connus des pouvoirs publics, qui se font fort d’aménager la capitale. Si les derniers îlots de maraîchage sont repoussés à la périphérie urbaine, on développe une nature domestiquée le long des avenues, dans les squares et les bois. Sous le Second Empire, la métamorphose de Paris s’accélère grâce au baron Haussmann. Les médecins hygiénistes, les philosophes, les artistes contribuent à l’émergence d’une sensibilité pré-écologique, tandis que les pensées socialistes et anarchistes défendent l’idée d’une cité verte et résiliente. Par ailleurs, la colonisation, les voyages, les expositions universelles suscitent l’engouement pour une nature exotique, qui s’introduit en ville, dans les jardins publics ainsi que dans les serres des hôtels particuliers. Toutes ces mutations inspirent les romans, de Balzac à Zola, et les utopies ou les romans d’anticipation de la fin du siècle.
Abondamment illustré par des œuvres picturales et photographiques — de Marville à Renoir, de Monet à Atget —, ce livre confronte les représentations littéraires aux situations réelles et aux évolutions de Paris.
Sommaire
Les jardins parisiens au début du XIXe siècle
La nature exotique à Paris au tournant des XVIIIe et XIXe siècles La perception savante de la nature parisienne
Les Parisiens à l’aquarium
La nature imitée
Les serres parisiennes : une révolution sociale et culturelle
La biodiversité dans le Paris d’Haussmann
La Bièvre, cette fille de la campagne « devenue mégissière » Maxime Du Camp : Paris sans nature
La nature travaille à Paris
L’eau dans la grande ville industrielle : la pensée écologique d’Élisée Reclus
Le rêve d’une nature féconde : Paris d’Émile Zola
La maison de santé et ses jardins : une cité idéale
L’urbanisme futur
Prix 26,00 €