En 2008, Yvon Bouzard publiait un premier roman : Le banc du Govet aux éditions Gallix. En 2009, il récidive avec Le bateau jaune, toujours chez Gallix. Ensuite, les titres s’enchainent au rythme moyen de un roman par an. À l’occasion de sa dernière parution La disparue de Landrezac, * Jacques Bérigaud est allé l’interviewer.
Qu’est-ce qui vous a incité à écrire ?
J’ai toujours eu envie d’écrire. Depuis l’école primaire où j’avais des dispositions pour la dissertation. Après, on est accaparé par le quotidien et on se donne des bonnes raisons pour remettre à plus tard. Et puis, j’avais du mal à trouver un sujet que j’étais à même de traiter. Je ne me sentais pas mûr pour l’autobiographie. À la suite d’un infarctus en 2006, je me suis mis devant ma feuille blanche. L’idée m’est venue alors de créer un personnage.
Pourquoi l’écriture ?
Je ne sais pas si on peut expliquer l’origine d’un hobby. Peut-être parce que dès que j’ai su lire, j’ai aimé la lecture, la poésie en particulier. Je lisais beaucoup et de tout. La beauté de certains textes me fascinait. Je trouvais chez les grands auteurs, des quatrains que j’apprenais par cœur et que je me récitais comme on chante une chanson. Parce qu’ils contenaient une certaine musique, une sémantique proche de la construction mathématique. Plus tard, je me suis mis à écrire des poèmes, destinés à mes proches, à l’occasion de certains évènements, des anniversaires par exemple. Je m’y appliquais à trouver le mot juste. Comme Monsieur Jourdain, je faisait de la syntaxe sans le savoir. C’était toujours générateur d’émotion.
Qu’elle est votre méthode de travail ?
J’écris toujours le matin, une heure ou plus selon mon inspiration. Mais il m’arrive d’être plusieurs jours sans y toucher, selon les activités du moment. J’utilise le crayon de bois qui me permet de corriger plus facilement. Je tape mon texte sur l’ordinateur l’après-midi. J’ai essayé de taper directement, mais ce n’était pas concluant. J’apporte souvent des modifications en tapant ou après relecture. Au début, j’avais imaginé construire un plan, une sorte de scénario autour duquel je bâtirais mon œuvre. Mais cela supposait que je connaisse à l’avance la trame du roman dans sa totalité. C’était loin d’être le cas. Il fallait donc progresser en imaginant. Avec parfois des pannes d’inspiration. Je commence par créer le personnage principal, à partir de ma propre expérience ou de gens que je connais. Les autres personnages s’imposent d’eux-mêmes au gré de leurs rencontres ou de l’histoire.
Que vous apporte cette activité ?
Plusieurs choses. En premier lieu, une sorte de bouillonnement intellectuel permanent car on ne décroche pas facilement d’un tel chantier. Petit à petit, la satisfaction de voir se construire l’ouvrage. Une certaine émotion lorsque que je relis un passage dont je suis particulièrement fier, parce que c’est beau et bien écrit. De la déception si cela me paraît quelconque. Un grand bonheur lorsque j’ai en main le « tapuscrit » terminé. L’anxiété du verdict de mon épouse, toute première à découvrir le bébé et qui ne fait pas de concession. L’immense joie de toucher enfin le livre fini, édité, imprimé. Le caresser, le palper, l’admirer comme un objet précieux et se persuader qu’on en est l’auteur. Savourer les critiques positives des lecteurs connus ou inconnus, de quelques journalistes. Craindre les remarques négatives. Et puis, se sentir orphelin.
Avez-vous d’autres projets ?
Depuis sept ou huit mois je n’ai rien écrit, suite à des problèmes de santé et divers évènements. Beaucoup de mes lecteurs attendent le suivant avec impatience. Ils me le disent. Jusqu’ici, j’ai toujours situé mes intrigues dans un quartier de Damgan, mon village. Je serais tenté de continuer sur le même registre. J’attends l’étincelle qui me permettra de me lancer.
Tous les romans d’Yvon Bouzard sont édités et disponibles chez Gallix
(http://www.gallix-distribution.com/)
*Résumé de La Disparue de Landrezac
Il y a bientôt deux ans que Laurent attend un signe de vie de son épouse Viviane. Un soir, en rentrant de déplacement, il avait trouvé la maison vide, avec juste un mot laconique: » Je pars, n’essaie pas de me retrouver. Je t’expliquerai peut-être un jour. Désolée, V. » Depuis, rien. Le choc avait été très rude. Le désarroi avait fait place à l’incompréhension, au doute. Il n’avait rien vu venir. Il pensait que leur couple était solide, qu’il n’y avait entre eux aucun nuage apparent, aucune discorde. Ils s’entendaient bien, étaient heureux ensemble. Certes, il pouvait parfois y avoir quelque chamaillerie mais c’était toujours de courte durée et pour des motifs futiles et superficiels.
image à la une Copyright Marion Le Duc
j ai chaque livre de Mr bouzard je lit ses livres avec plaisir et qu’ il continue a nous faire voyage sur damgan j attend le prochain avec impatience plus plus j adore du premier au dernier 2015 on attend car la disparue déjà lu EVE CHAUVIN
j’ai eu en cadeau la seconde partie intitulée « brunette et le ban du govet »
j’ai hâte de pouvoir lire la première partie qui n’ai plus disponible à cultura rennes
merci de m’aider dans madémarche