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LIRE: Elvis et la vertu De Frantz DELPLANQUE

Le roman policier ne doit être considéré comme une catégorie mineure, pauvre du point de vue de la culture et destinée à une population ignare qui prend le train, et a deux heures à tuer. Ce n’est pas non plus un escabeau pour des livres qui seraient plus nobles. Cette littérature regorge de talents et de moins bons. Ils peuvent raconter une histoire à l’intrigue palpitante et en temps si bien écrite avec des phrases et des mots artistiquement ciselée.

Certains apportent un éclairage sociologique qu’il serait bon de mettre en valeur. Frantz Delplanque avec son Elvis et la vertu, développe un univers qui lui est propre avec des personnages bien campés. En tête d’affiche, on retrouve Jo Ayaramandi, un sexagénaire bon pied bon œil au lourd passé et sa copine Mylène, une trentenaire à la beauté explosive, du genre à provoquer une émeute de mâles en manque d’exercice.

Coiffeuse de son état elle va démontrer qu’elle n’est pas blonde pour un poil. Parmi les personnages haut en couleur, il ne faut pas oublier les gentils gitans et les affreux intégristes extrémistes qui considèrent le meurtre comme une saine occupation.

Tout se passe dans cette belle région française des Pyrénées et l’action se déroule très vite au delà des 90 autorisé sur route nationale. Tout au long de son récit, l’auteur nous fait profiter de sa monumentale culture musicale ce qui donne une couleur particulière à son roman. Elvis et la vertu fait parti de ces récits dont on ne retrouve pas d’équivalent.

Il participe aussi à la bonne entente inter générationnelle et dans sa dédicace, l’auteur s’adresse à ses parents et sa sœur.

 

Un polar original ! DDDD

359 pages, Seuil Roman Noir, 19,50 € ?

Format 14X2 22,5. Broché

Dominique LE FUR

image à la une //Frantz Delplanque

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