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Lire Alain Sanders : Robert E. Lee, éditions Pardès

Dixieland face à Billy Yank.

On a tous une petite idée de la guerre de sécession américaine à travers les westerns, dont le plus célèbre d’entres-eux, « Autant en emporte le vent », sur fond de romance entre Scarlett O’hara et Rhett Butler.

Mais on connait mal, du moins en France, la guerre de sécession américaine, laquelle opposa, entre 1861 et 1865, les États-Unis d’Amérique (« l’Union »), dirigés par Abraham Lincoln, et les États confédérés d’Amérique (« la Confédération »), dirigés par Jefferson Davis.

Le général Robert E. Lee, chef militaire de la Confédération, est probablement la figure la plus emblématique et la plus attachante de la Civil War, son destin personnel se confondant avec l’histoire de sa patrie, la Virginie.

Comme le rappelle son biographe, Alain Sanders, citant Edward Lee Childe, cette guerre, trouve son origine dans la « la lutte du fédéralisme contre la centralisation, la résistance désespérée d’États se sentant menacés dans leur autonomie et à la veille d’être absorbés dans une puissance unitaire ».

Né le 19 janvier 1807 à Straford Hall, en Virginie, élevé dans le vaste domaine d’Arlington, entré à l’âge de 16 ans à l’école militaire de West Point, Robert Edward Lee gravit tous les échelons militaires et devient capitaine en 1838, puis colonel après la guerre mexicaine, en 1848, où ses qualités et son engagement sont salués par sa hiérarchie. Il est nommé superintendant de l’académie militaire US en 1853.

Pendant dix ans, Robert E. Lee passe paisiblement sa vie en famille, avec sa femme Mary Anna et leurs sept enfants qu’il aime d’un « amour sans partage, fiévreux, possessif ». Jusqu’en 1860… La menace fédéraliste, avec l’élection de Lincoln, approche et au Sud, le mot « sécession » est désormais prononcé…

Dès le début de 1861, cinq États du Sud choisissent de se séparer de l’Union… Puis sept, puis onze… Lee est reçu à Washington et se voit proposer de prendre le commandement de la force unioniste. Mais Lee est un Virginien et décline l’offre ; le 17 avril 1861, la sécession de la Virginie est officialisée et le 20, Lee envoie sa démission. Quelques jours plus tard, il est nommé par la Confédération général en chef de Virginie…

La guerre civile américaine va durer 4 ans, opposant plus d’un million d’hommes côté sudiste (93 000 morts) à deux millions deux cent mille hommes, côté nordiste (110 000 morts). Si les sudistes engrangent de belles victoires (Shenandoah Valley, bataille des Sept jours, Chancellorsville, etc.) au prix d’une « mort au bout de tous les chemins », la bataille perdue de Gettysburg, à l’été 1863, marque le tournant de cette guerre où la disproportion des moyens humains et matériels a finalement raison de la résistance des Confédérés.

La reddition du général Lee au général Grant intervient à Appomattox, le 9 avril 1865, après une guerre d’usure de plus d’un an. Ce héros américain meurt cinq ans plus tard d’une pneumonie.

A travers la vie du soldat chrétien et gentleman sudiste Robert E. Lee, Alain Sanders, spécialiste des États-Unis (pardon, de l’Amérique !) livre un chapitre important et essentiel pour comprendre l’histoire de la jeune nation américaine. Passionnant !

Arnaud Robert.

ar@infos-75.com

Robert E. Lee – Qui suis-je ?
Sanders Alain

 

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