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Les petites histoires de la ménagerie en BD

Zoo historique au cœur de Paris, la ménagerie du Jardin des Plantes fête ses 220 ans cette année ! A cette occasion, jusqu’au 28 septembre, venez découvrir la vie quotidienne du lieu à travers la bande dessinée de Marion Montaigne.

 

crédits : MNHN

 

Ouverte en 1794, la ménagerie du Jardin des Plantes à Paris est l’un des plus anciens parcs zoologiques du monde encore ouvert au public. Elle s’étend sur plus de 5,5 hectares en plein cœur du 5e arrondissement de Paris, et occupe environ un quart du Jardin des Plantes entre la rue Cuvier au Nord-Ouest et le quai Saint-Bernard au Nord-Est.

Zoo historique au coeur de Paris, elle fête ses 220 ans cette année ! À cette occasion, le Muséum national d’histoire naturelle invite la dessinatrice Marion Montaigne à exposer le travail qu’elle a réalisé lors de son immersion au sein du zoo du Jardin des Plantes pour la Revue Dessinée.

 

La vie de la ménagerie en BD

De ces rencontres avec le personnel du parc est né un récit insolite et facétieux sur les coulisses de la ménagerie. Une exposition qui permet aussi de découvrir le quotidien des métiers des parcs zoologiques : intenses, passionnants, parfois rudes, nécessitant calme et humilité. Des hommes et des femmes dévoués à leurs missions d’exception. On retrouve sur la série de planches exposées le long des grilles du jardin botanique: l’arrivée de la première girafe, les soins vétérinaires, la vie des soigneurs. On y retrouve aussi la très charismatique Marie Claude Bonsel reconnaissable à sa chevelure rousse et qui a été longtemps la vétérinaire de la ménagerie. L’humour est toujours présent. Trois dessins de crocodiles rigoureusement identiques sont empilés. Devant chaque dessin figure une inscription « crocodile heureux », « crocodile dubitatif », « crocodile déprimé ». Une façon amusante de nous faire comprendre la difficulté pour les soigneurs d’interprêter les états d’âme des animaux.

 

La dessinatrice Marion Montaigne est née en 1980, elle a fait des études d’illustration à l’école Estienne puis d’animation à l’école des Gobelins. Elle est illustratrice pour la jeunesse chez Lito, Bayard, Nathan, Milan avant de publier ses propres bandes dessinées. Elle reçoit le prix du public au festival d’Angoulême. « Je souhaite qu’à travers mes dessins les visiteurs apprennent des choses qu’ils ignoraient  » avoue modestement Marion. Pour Michel Saint Jalme, directeur de la ménagerie, « Cette expo est une autre manière de faire passer des messages pour préserver la biodiversité ».

Toujours dans le cadre de ses 220 ans la ménagerie proposera à la rentrée une exposition dédiée à ses animaux célèbres.

Infos pratiques

Exposition du 19 mai au 28 septembre 2014, en accès libre tous les jours de 8h à 19h30, sur les grilles de l’École de Botanique du Jardin des Plantes, 57 rue Cuvier, 75005 Paris
Métro : Jussieu, Gare d’Austerlitz, Place Monge, Censier-Daubenton
Ménagerie, accès par le Jardin des Plantes
Ouvert tous les jours de 9h à 18h (Fermeture des caisses 30 mn avant la fermeture du site)
Tarifs : 13 € – réduit 9 €
La ménagerie, 1800 animaux dont un tiers menacés d’extinction

La ménagerie présente au public plus de 1 800 animaux de 180 espèces différentes, pandas roux, panthères des neiges, oryx d’Arabie, orang-outans, pythons, flamants roses … se partagent la vedette. Un tiers d’entre elles sont menacées d’extinction et font partie de programmes coopératifs d’élevages de l’EAZA (association européenne des parcs zoologiques). Par ses missions de conservation, de recherche et d’éducation, la Ménagerie participe à la préservation de la biodiversité.

Depuis l’ouverture du parc zoologique de Paris  le 15 avril 2014, la ménagerie du jardin des Plantes s’est spécialisée dans les animaux d’Asie.

Ici sont privilégiées les espèces de petite et moyenne taille, pour beaucoup d’entre elles menacées d’extinction : pandas roux, panthères des neiges, oryx d’Arabie, orangs-outans, outardes, grues à cou blanc ou encore tortues des Seychelles. Le zoo du Jardin des Plantes assume ainsi son rôle de pionnier en privilégiant la rareté aux espèces de grande taille peu adaptées au site. La majorité est née en captivité et provient d’échanges et de prêts entre zoos.

La ménagerie participe à de nombreux programmes d’élevage d’espèces menacées. Le principe consiste à maintenir en captivité des populations viables d’animaux sauvages, qui peuvent être réintroduits dans la nature, si leur milieu est stabilisé ou restauré. Les candidats sont assez rares, car les conditions requises sont complexes. Parmi les beaux succès de réintroduction, citons l’outarde canepetière (France), l’Oryx d’Arabie, éteint à l’état sauvage (péninsule arabique), ou encore le Tamarin lion doré (Brésil), trois espèces présentes à la Ménagerie.

La ménagerie une longue histoire

La ménagerie du Jardin des Plantes fut officiellement ouverte le 11 décembre 1794 à l’initiative de Bernardin de Saint-Pierre, professeur de zoologie au Muséum national d’histoire naturelle, par le transfert des animaux des ménageries royales de Versailles et du Raincy (appartenant au duc d’Orléans), respectivement le 26 avril 1794 et le 27 mai 1794, et par l’apport des animaux de foire des ménageries privées et foraines à titre provisoire dès le 4 novembre 1793.

Ménagerie historique
Peintres animaliers à la ménagerie – L’illustration août 1902 – Wikipédia
Au cours de son histoire, elle a présenté une grande variété d’espèces animales, dont Zarafa la première girafe présentée en France (1826), un couagga venu de la ménagerie royale de Versailles, des éléphants, des hippopotames, des ours bruns et blancs, des lions, des tigres, des phoques. Les deux premiers éléphants ont mis environ deux ans pour arriver sur les lieux après un long et périlleux voyage. A leur arrivée, et dans le but d’expérimenter leur réactions à la musique, leurs grandes oreilles ont été soumises à des répertoires très éclectiques allant de la symphonie de Mozart au plus populo « Ah ça ira, ça ira ».

C’est à partir des années 1980 qu’une politique de réhabilitation de la ménagerie a été mise en place, avec plusieurs rénovations successives (volières à rapaces, rotonde, maison des reptiles, etc.), et une nette préférence accordée à la présentation d’espèces de petite et moyenne taille, généralement peu connues et/ou menacées d’extinction.

source //Mairie de Paris

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