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LES MORSURES DU PASSE De Lisa Gardner

La romancière a obtenu l’an dernier le prix des lectrices du magazine « Elle », catégorie polar. Dans cet ouvrage, Lisa Gardner joue sur du velours. Son héroïne, DD, est inspectrice et de plus la chef. C’est aussi une femme américaine qui ne supporte pas trop les périodes d’abstinence. Elle ne va pas, pour autant, se jeter dans les bras du premier homme venu. DD n’a rien d’une saute au paf. Elle fera picoti-picota très sagement avec un collègue qu’au moment venu. Son enquête porte sur une institution spécialisée sur les enfants frappadingues.

L’inspectrice se rend vite compte que le personnel de l’établissement n’est pas non plus très clean avec, pour certains, des antécédents psychiatriques. Elle se retrouve avec une très longue liste de meurtriers potentiels et les journées se révèlent très longues avec très peu de sommeil. A mesure que l’enquête avance, de nouveaux crimes surviennent sans lien apparent avec les précédents, si ce n’est que chacune des familles a un gamin ou une gamine barjo.

Comme Lisa Gardner a de la culture, elle cite Tolstoï dans Anna Karénine avec cette phrase : « Toutes les familles heureuses se ressemblent, mais les familles malheureuses le sont chacune a leur façon ». Elle pratique aussi des comparaisons originales quand elle souligne qu’une balle qui traverse un cerveau, c’est comme un couteau à beurre dans un bol de gelée. Le lecteur devra, par contre, attendre la fin du roman pour découvrir dans cette galerie de personnages, hommes et femmes, le responsable qui a commis ces horribles crimes. Très agréable à lire, ce roman se révèle aussi très efficace au niveau de l’intrigue.

 

Un thriller américain et féminin, bien enlevé.

 

440 pages, Albin Michel, 20,90 €

 

Dominique LE FUR

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