La Bibliothèque nationale de France et le Cercle de la BnF organisent le 11 juin un dîner au bénéfice des collections de la bibliothèque avec cette année en ligne de mire l’acquisition des exceptionnelles archives du philosophe Michel Foucault, classées Trésor national.
L’influence de Michel Foucault (1926-1984) sur la pensée contemporaine a été et demeure considérable, souligne la BnF. On retrouve dans ses archives, qui s’étalent sur près de quarante ans, d’innombrables notes de lectures, des milliers de pages de préparation à ses cours ou à ses fameuses conférences, divers états de ses livres dont le manuscrit des « Aveux de la Chair », son dernier ouvrage resté inédit.
Classé Trésor national, cet ensemble a pour destination naturelle le département des Manuscrits de la BNF où il serait mis à la disposition des chercheurs du monde entier et valorisé sur le plan scientifique. La richesse et la variété de ce fonds permettront de révéler les étapes de la construction du discours de Michel Foucault écrit comme oral, souligne la BNF.
Le prix BnF sera remis à Milan Kundera lors du dîner annuel des mécènes
Le Prix de la BnF doté de 10 000 euros sera aussi remis à cette occasion à Milan Kundera, né en 1929 dans l’ancienne Tchécoslovaquie et qui a émigré en France en 1975. Kundera, qui a écrit une grande partie de son oeuvre en français, dont « La vie est ailleurs », prix Médicis en 1973, est l’auteur notamment de « La plaisanterie », de « L’insoutenable légèreté de l’être » ou de « L’Ignorance » ainsi que d’écrits théoriques majeurs comme « L’Art du roman » paru en 1986. Pour Bruno Racine, président de la BnF, « avec Milan Kundera, ce n’est pas seulement une oeuvre considérable qui est couronnée, mais aussi l’amour de notre langue dans sa dimension universelle ».
Milan Kundera en 1973 © AFP
Le Prix de la BnF, attribué à Philippe Sollers en 2009, Pierre Guyotat en 2010 et Patrick Modiano en 2011, récompense un auteur vivant de langue française pour l’ensemble de son oeuvre, ayant publié dans les trois années précédentes. Il est assorti d’une bourse de 8000 euros encourageant des travaux de recherche universitaire sur le travail du lauréat.
Le dîner annuel des mécènes a déjà permis de soutenir l’acquisition du manuscrit enluminé de la Vie de sainte Catherine en 2011, les notes et dessins de Paul Valéry en 2010 et les archives de Guy Debord en 2009.
SourceA.F.Pculturebox