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Critique théâtre : »Un singe en hiver »

 Une pièce de théâtre intelligemment revisitée, tirée du célèbre ouvrage d’Antoine Blondin, écrivain et ancien journaliste sportif au journal l’Équipe.

Mise en scène par Stéphane Hillel, sur les dialogues de Michel Audiard.

Sur scène, deux acteurs majeurs, deux monuments : Eddy Mitchell et Fred Testot.

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Eddy Mitchell, ténor des sixties, las et usé d’une vie sans panache, d’une vie sobre. On comprend vite son ancien penchant pour l’alcool. Sobriété surveillée par Suzanne, sa fidèle épouse. Il traîne une existence fade et usée dans le modeste hôtel qu’ils tiennent ensemble en bord de mer.

Eddy Mitchell, sans voix, sans charisme, sans présence véritable. On sent l’ennui suinter comme la pluie normande dans ce paisible bourg de Tigreville.

Quand arrive Monsieur Fouquet, excellent Fred Testot, passager providentiel d’une nuit ou deux, ce sont les retrouvailles avec la fée « ivresse ».

L’amitié née entre ses deux assoiffés. Ils font revivre ensemble les univers intimes de leurs rêves exotiques.

Cuite jubilatoire et théâtrale des deux comparses. Eddy Mitchell retrouve enfin sa flamboyance, rallume ses couleurs, n’est plus l’homme cassé.

Des longueurs, de l’ennui parfois inhérent au contexte, mais une belle réflexion sur l’amitié, l’ivresse, la vie.

Théâtre de Paris

15 rue Blanche -75009 Paris

Tel location : 01 48 74 25 37

www.theatredeparis.com

Geneviève Guihard

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