Un film d’une douceur infinie, en contrepoint d’une cruauté de destin insoutenable.
La douceur du paysage bleuté d’une province de Chine, la douceur d’un amour paternel mais aussi filial et marital, relatés avec pudeur dans une famille modeste.La cruauté d’un système de santé qui laisse sur le bord de la route les faiblement nantis. Les jours du personnage central, sont comptés s’il ne reçoit pas régulièrement les soins nécessaires.
Mais tout cela a un coût financier important pris en charge au début de l’histoire par l’usine dans laquelle le malade assure une fonction de gardiennage. Pour des raisons financières,l’entreprise diminue et décline par la suite sa généreuse contribution.L’auteur creuse avec intelligence les questionnements autour de sujets universels : l’amour, la générosité, la mort.Ce n’est pas un film militant.
Simplement le constat d’une situation sociale et d’un service de santé déficient qui ne semble pas changer. Il reste immuable,accepté, sans révolte.On est proche de la philosophie confucéenne dont on ressent les inspirations dans ce film magnifique.
4 étoiles sur 5
Geneviève Guihard