Quoi de mieux qu’une maison close pour aborder la question du plaisir féminin ?
La Nouvelle-Orléans, 1917. Santa Maria Del Sol, une fougueuse jeune femme de 17 ans, vit avec sa mère et ses deux frères. Petits trafiquants d’alcool, ces derniers ont l’habitude de fréquenter Storyville, le quartier rouge, et en particulier l’un de ses fleurons : la maison close tenue par l’imposante Madame Lala, le « Make love to me baby » ! À entendre ce nom, Santa, encore vierge bien qu’en pleine exploration de ses sens, frémit d’envie. Intriguée par ce monde qu’elle imagine voluptueux, elle se met à rêver de prostituées comme d’autres rêvent de princesses. Que se passe-t-il aux étages, comment les filles s’y prennent-elles ? Amenée par un drame à pousser les portes du bordel, elle va connaître la désillusion… Car ce qu’elle s’imaginait être l’antre du plaisir n’a finalement pas grand-chose à voir avec celui des femmes mêmes qui le prodiguent. Pour y remédier, Santa va donc décider d’y créer la première école du savoir-jouir ! Sans le savoir, vient-elle de révolutionner les pratiques et d’ouvrir la voie à l’émancipation féminine ?
Avec ses personnages féminins forts, Storyville est une fable truculente qui aborde de manière libre et joyeuse la question du plaisir féminin. Imaginé avec passion par Lauriane Chapeau, ce récit enjoué et délicieusement dialogué s’anime sous le trait vif et expressif de Loïc Verdier. Deux nouveaux talents du catalogue qui nous donneraient presque envie de tenter de nouvelles expériences…
EN LIBRAIRIE LE 27 SEPTEMBRE
Lauriane Chapeau est née en 1985 en région parisienne. Elle suit des études d’édition avant de se reconvertir dans l’enseignement. Passionnée de littérature féminine et féministe, troisième d’une fratrie de quatre filles, elle est depuis toujours à la recherche de personnages atypiques, émancipateurs, capables de bouleverser les schémas attendus et sa vision du monde. Mère de deux petites filles, elle les abreuve d’histoires de super-héroïnes à l’image de celles qui peuplent ses histoires et son imaginaire. Réside en région parisienne.
Loïc Verdier devient auteur de bande dessinée en publiant des histoires courtes chez divers éditeurs indépendants sous le pseudonyme « Loco ». Il se distingue notamment avec Une Rencontre avec Fela (2012, The Hoochie Coochie ed.), puis en 2014 avec La Mission (2014, Une Autre Image ed.). Il a grandi dans plusieurs pays (Pakistan, Nigeria, Abu Dhabi, Singapour, Hong-Kong et Egypte) ce qui a considérablement nourri son inspiration. Son dernier album, La Farce des Hommes-Foudre, paru chez Casterman en 2018, reçoit le Prix du Meilleur Scénario au Festival BD de Moulins en 2019. La même année, il est reçu en résidence de 2 mois dans la Vallée des Rois en Egypte. Outre Casterman, il a publié pendant plus de 10 ans des histoires courtes aux éditions The Hoochie Coochie, Une Autre Image, Onapratut et Social-Traître. Il a réalisé de nombreuses bandes dessinées sur la culture swahilie (Afrique de l’Est) pour l’INALCO et a été rédacteur-journaliste à l’OCDE (Organisation pour la Coopération et le Développement Économiques). Il a enseigné pendant près de 10 ans l’art de la Bande dessinée aux Ateliers des Beaux-Arts de la Ville de Paris ainsi qu’à l’association Paris-Ateliers. Réside en Nouvelle-Aquitaine.
