« 1, 2, 3, 4… » : une trentaine de danseurs alignés sur trois rangées répètent inlassablement leurs numéros de claquettes. Dès les premières minutes, nous voici plongés au cœur d’une audition à New York pour la nouvelle comédie musicale de Julian Marsh, « Pretty Lady » : un show qui pourrait lui apporter un nouveau succès à Broadway après les années difficiles de la crise de 1929. Une retardataire, Peggy Sawyer, venue d’Allentown (Pennsylvanie), tente de participer aux auditions. La talentueuse débutante pourra-t-elle briller sur scène
Une comédie musicale venue du cinéma
« 42nd Street » est un événement à double titre pour le Châtelet. C’est d’abord la dernière production du théâtre avant sa fermeture pour deux années de travaux au début 2017. Ce spectacle, mis en scène et chorégraphié par Stephen Mear, marque aussi les adieux au Châtelet de son directeur, Jean-Luc Choplin, qui a impulsé le renouveau des comédies musicales dans la capitale. Comme « An American in Paris » (« Un Américain à Paris », première coproduction du Châtelet avec Broadway) ou encore « Singing in the Rain », « 42nd Street » est l’adaptation sur scène d’un film à succès sorti en 1933,
Les dessous de Broadway
Auditions, répétitions, premières représentations… L’intrigue nous entraîne dans les méandres, parfois cocasses de la création d’un « musical ». Ainsi, un généreux mécène accepte de financer le spectacle si sa protégée, Dorothy Brock, y tient le premier rôle ! Mais cette dernière entretient une liaison avec son ancien partenaire de scène… De Philadelphie à New York, la reconstitution des décors intérieurs et extérieurs est splendide.
Les poutrelles métalliques présentes sur plusieurs tableaux rappellent, par exemple, l’architecture industrielle des années trente.
Lumières, costumes, danse, jeu des acteurs… « 42 nd Street » ravira les fans de comédies musicales et ceux qui découvriront pour la première fois un numéro de claquettes !