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Exposition « Natures vivantes, images et imaginaires des jardins d’Albert-Kahn ».

Le Département des Hauts-de-Seine présente l’exposition Natures vivantes, images et imaginaires des jardins d’Albert Kahn du 30 avril au 31 décembre 2024.

L’exposition met en lumière la passion du banquier philanthrope pour le végétal à travers les milliers d’images réalisées dans ses jardins de Boulogne et du Cap-Martin, présentées en regard d’œuvres historiques et contemporaines.

Après un cycle d’expositions consacré au voyage (Autour du Monde, puis Rio-Buenos Aires 1909), le musée départemental Albert-Kahn poursuit sa déclinaison des « fondamentaux » du projet du banquier philanthrope avec sa grande exposition de l’année : Natures vivantes, images et imaginaires des jardins d’Albert Kahn. Sur une proposition de l’historienne de la photographie et commissaire d’exposition Luce Lebart, elle réunira près de 200 photographies autochromes issues des collections du musée, pour nombre d’entre elles inédites, ainsi que des films, documents d’archives et œuvres historiques comme contemporaines, incluant les créations d’artistes invités.

Epanouissement-de-quelques-fleurs-2-Jean-Comandon-et-Emile-Labrely-1919-film-35-mm-127m-©CD92-Musee-departemental-Albert-Kahn.jpg

Epanouissement-de-quelques-fleurs-2-Jean-Comandon-et-Emile-Labrely-1919-film-35-mm-127m-©CD92-Musee-departemental-Albert-Kahn.

Les jardins d’Albert Kahn, un lieu d’expérimentations aussi bien techniques qu’esthétiques

« L’exposition Natures vivantes met au cœur de son propos la passion d’Albert Kahn pour le végétal et ses représentations à un moment où, dans l’entre-deux-guerres, et autour de sa propriété boulonnaise, se pressent savants, poètes et chercheurs curieux des émotions des plantes comme de leur sensibilité », rappelle Luce Lebart.

«Dans les 30 premières années du XXe  siècle, au fil des saisons et des années et en parallèle de son projet des “Archives de la Planète”, le banquier philanthrope fait produire des milliers d’images en couleur sur verre, véritables “natures vivantes”, de ses deux jardins de Boulogne et de Cap Martin. S’invente alors une iconographie végétale lumineuse et pleine d’attention à un monde vivant en constante transformation. Installé au cœur du jardin boulonnais, le laboratoire du biologiste passionné d’images animées Jean Comandon est le lieu d’expériences cinématographiques spectaculaires et inspirantes sur l’épanouissement des fleurs et la croissance des plantes. Science, cinéma, couleur et poésie se croisent dans un contexte qui, marqué par l’inspiration japonaise, voit rayonner la pratique de l’horticulture et le goût pour le jardinage ».

 

Aux côtés du jardin de Boulogne, l’exposition fait revivre l’exceptionnel site horticole disparu de Cap-Martin, paradis exotique du mécène et alter-ego du jardin alto-séquanais, représenté dans les collections par plus de 2 000 images et séquences filmées qui constituent une véritable surprise visuelle.

« En écho avec ces corpus, l’exposition présentera des œuvres et des documents historiques mais également des créations d’artistes contemporains réalisées avec et dans le jardin boulonnais qui prolongent et actualisent les expérimentations qui, tant formelles que techniques et esthétiques, virent le jour aux jardins d’Albert Kahn », poursuit la commissaire de l’exposition.

Le jardin comme vous ne l’avez jamais vu

La scénographie, signée Studio Matters, propose un parcours en forme de déambulation dans un jardin imaginaire. De nombreux documents textuels, sonores et iconographiques apporteront aux œuvres des éléments de contextualisation historique, technique et éducative, accessible et divertissante.

Le parcours famille incitera à la découverte d’essences végétales : chrysanthème, campanule ou encore agave prendront la parole pour encourager l’observation. Grâce à des manipulations simples, petits et grands pourront expérimenter le principe du timelapse à la manière de Comandon, ou découvrir les secrets de fabrication des autochromes.

Une riche programmation accompagnera l’exposition : visites, conférences, projections, concerts, résidences d’artistes…

Enfin, un ouvrage édité par Atelier EXB (Editions Xavier Barral) réunira des essais de spécialistes, auteurs, chercheurs, artistes, historiens, jardiniers qui partagent leur passion et leur savoir.

Epanouissement-de-quelques-fleurs-3-Jean-Comandon-et-Emile-Labrely-1919-film-35-mm-127m-©CD92-Musee-departemental-Albert-Kahn.

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Une ambition photographique et documentaire au bénéfice des générations futures

Désireux de témoigner des transformations de son temps, Albert Kahn emploie sa fortune à la réalisation d’un vaste programme de documentation du monde. Dès 1912, il initie, selon ses propres dires : « une sorte d’inventaire photographique de la surface du globe, occupée et aménagée par l’homme, telle qu’elle se présente au début du XXe siècle ». Le socle des collections du musée départemental Albert-Kahn consiste en des dizaines de milliers de photographies couleur sur plaques de verre appelées autochromes, réalisées par une douzaine d’opérateurs employés jusqu’en 1931 par le banquier philanthrope, ainsi qu’une centaine d’heures de film noir et blanc, ce qui en fait la plus importante collection de ce type au monde.

Le fonds d’images consacré aux jardins privés du banquier rassemble pour sa part plus de 5 000 autochromes et plusieurs heures de films réalisés dans sa propriétéde Boulogne, préservée jusqu’à nos jours, et de sa résidence de Cap-Martin, aujourd’hui disparue. Ces deux sites exceptionnels sont des terrains d’expérimentationphotographique et filmique pour les opérateurs, qui y affutent leur pratique entre deux missions lointaines. La photographie en couleurs et le cinéma, innovations alors récentes, agissent aux yeux d’Albert Kahn comme une véritable « empreinte » mémorielle du réel, un moyen de conserver « vivants quoique disparus » tous les « phénomènes d’intérêt général

Le musée départemental Albert-Kahn

Situé à Boulogne-Billancourt, le musée départemental Albert-Kahn vise à faire connaître et valoriser l’œuvre d’Albert Kahn (1860-1940), banquier et philanthropefrançais qui mit sa fortune au service de la connaissance et de l’entente entre les peuples.

Il abrite également un sublime jardin à scènes paysagères de quatre hectares faisant partie intégrante des collections du musée.
Une ambitieuse rénovation parachevée en 2022 a permis d’accroître significativement la surface dédiée aux expositions, notamment grâce à un nouveau bâtiment de 2 300 mètres carrés dessiné par l’architecte japonais Kengo Kuma.

Pour en savoir plus rendez-vous sur albert-kahn.hauts-de-seine.fr

Découvrez également
les collections photographiques du musée en accès libre
sur le portail des collections collections.albert-kahn.hauts-de-seine.fr

 Musée départemental Albert-Kahn – 2 rue du Port – Boulogne-Billancourt (92)
Métro : Boulogne Pont de Saint-Cloud

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