L’exposition « Mythes fondateurs. D’Hercule à Dark Vador » raconte comment dessinateurs, sculpteurs, peintres, marionnettistes, cinéastes ou musiciens du monde entier se sont nourris des mythes et leur ont donné forme et vie.
Qu’est-ce qu’un mythe ? Comment les mythes sont-ils représentés ? Comment nous sont-ils parvenus ? Comment les artistes s’en sont-ils emparés ? Racontés, chantés, transcrits, illustrés, les mythes sont présents dans toutes les cultures et civilisations, jusqu’à la culture populaire contemporaine.
Désireux de rendre l’art accessible à tous, le Louvre propose dans la Petite Galerie des clés pour répondre à ces questions.
Comprendre le monde
Du mythe chrétien et son jardin d’Eden, aux douze travaux d’Hercule en passant par la naissance de la religion égyptienne, plusieurs périodes et civilisations se côtoient. En plus des antiquités gréco-romaines et égyptiennes, trésors du Louvre, ou des toiles renaissantes, Mythes fondateurs expose également de nombreuses œuvres africaines, asiatiques ou océaniques, grâce au partenariat avec le musée du Quai Branly. L’occasion de découvrir cet imposant Masque Kanaga, venu du Mali, qui évoque Amma, le dieu créateur des Dogons, ou bien les statuettes de bois japonaises représentant les yokais, esprits de la forêt très présents dans le folklore nippon. Une diversité d’horizons bienvenue qui fait écho à une pluralité temporelle tout aussi enrichissante…
Le mythe d’aujourd’hui
Si l’Antiquité est évidemment à l’honneur, l’exposition s’attarde aussi sur la représentation des mythes d’après des artistes contemporains, comme Yves Klein et son œuvre RP3, Ci-gît l’Espace. Une composition étrange, où se mêlent une éponge peinte, un bouquet de roses et des feuilles d’or, censée illustrer le pouvoir fondateur des œuvres d’art. Et puis, bien sûr, il y a le clou du spectacle, le masque de Dark Vador ayant servi aux tournages de la mythique saga. Peut-être l’œuvre qui attire le plus les regards. Impressionné, intimidé, chacun se presse pour admirer ce moulage gravé dans l’imaginaire collectif. On entend presque dans nos oreilles la respiration asphyxiée du maître des forces du Mal.
Au milieu des amphores antiques ou des masques ancestraux, il dénote un peu. Pourtant, sa présence n’a rien d’étonnant tant le méchant le plus connu de l’histoire du cinéma embrasse à lui seul toute la dramaturgie propre aux mythes fondateurs. La lutte du bien contre le mal, la damnation puis la rédemption… Derrière ce costume étendard de la pop culture se cache une réflexion philosophique et presque théologique qui transforme ce personnage de science-fiction en héros épique.
Accès avec le ticket d’entrée du musée (15€), gratuit pour les moins de 26 ans.
Petite Galerie du Louvre, aile Richelieu
99, rue de Rivoli
75001 Paris
M° Palais-Royal Musée du Louvre
Tous les jours sauf le mardi de 9h à 18h