Cet artiste contemporain né en 1924, décédé en 1976, est difficile à classer.
Ce Belge flamand né à Bruxelles, d’éducation et de culture française, est poète, collectionneur,pop, bricoleur, ensemblier, réalisateur de films sans aucun moyen. Provocateur plein d’humour, un peu à la manière de Marcel Duchamp, il flâne au carrefour de différentes cultures. Ami de Magritte, de Daniel Buren, admirateur de Baudelaire, grand voyageur, (la Belgique est un petit pays dont on sort vite), ses collections constituées au fil du temps et des voyages, sont appréciées dans le monde entier.
A la Monnaie de Paris, son musée virtuel, véritable capharnaüm bien organisé, bien rangé de mots et d’objets, étonne et surprend. Marcel Broodthaers nous offre ainsi une leçon de regard.
Pourquoi la figure dominante de l’aigle?
La figure de l’aigle apparait de façon obsessionnelle. De l’Oligocène à nos jours, l’aigle, par sa puissance, est symbole de pouvoir. Le nom du Département des Aigles est aussi né d’un poème écrit par lui dans sa jeunesse. L’aigle de Saint-Jean dit-il, mais cela aurait pu être le lion ou le taureau,autres symboles évangélistes.
Qu’on ne s’y méprenne pas : chaque objet est toujours accompagné de la plaquette :
« Ceci n’est pas un objet d’art » !
Carnet Pratique :
Marcel Broodthaers
Musée d’Art Moderne-Département des Aigles
Jusqu’au 5 juillet 2015
Monnaie de Paris 11 Quai de Conti75 006
www.monnaiedeparis.fr
Geneviève Guihard
Vue de l’exposition Marcel Broodthaers, Musée d’Art Moderne – Département des Aigles
Photographe : André Morin