Goûts/Saveurs

Viande de cheval : les Anglais nous emmerdent !

 

Plus fort que Dunkerque, Fachoda et Mers El Kebir : la viande de cheval. Outre-Manche, casser du Français est une sorte de sport local dans les médias. Motif de l’embrouille : à cause de nous et à leur corps défendant, ils auraient bouffé du canasson. D’accord, en manger là-bas comme chez les Arabes, ça ne se fait pas. Et alors ? Et la saine diversité de notre vaste monde ? Les Asiatiques se nourrissent de singes, de chiens, voire de chats. Les Africains d’insectes plus ou moins goûtus. Et nous de crevettes, autres invertébrés des mers, guère plus ragoutants ; sans compter les grenouilles, qui nous ont donné un surnom qui n’avait rien d’un compliment, d’un point de vue d’Outre-Manche.

Pourtant, se faire administrer des leçons de gastronomie par les rosbifs, faudrait voir à voir. Surtout avec leur viande bouillie à la sauce à la menthe, sachant que la seule qu’ils aient su correctement faire griller fut celle de Jeanne d’Arc.

Les Engliches donc, gueulent comme des putois. Et oublient deux choses au passage.

La première : manger du cheval ne participe certes pas de leurs élégances, assez discutables au demeurant, surtout lorsque vestimentaires ; mais c’est toujours mieux que cette vache folle dont ils furent naguère les premiers exportateurs et qui manqua de peu d’empoisonner la planète entière.

La seconde : eux qui nous ont, hier, et de force, imposé un monde libre-échangiste, s’étonnent aujourd’hui de voir le bidule leur revenir en pleine face, tel un boomerang. Car la bidoche chevaline en question nous vient de loin. De Roumanie, paraît-il. Avant d’avoir transité par des traders chypriotes et néerlandais, mille fois achetée et revendue pour ensuite avoir été reconditionnée en France : pauvre race chevaline, errante, anonyme et vagabonde à la fois…

Alors, au risque d’égratigner notre traditionnelle Cordiale entente, est-il encore licite de leur dire, le plus gentiment du monde, qu’ils aillent tout simplement se faire foutre ?

La réponse est « oui ». Et de fait, c’est fait.

 

 

Nicolas
Gauthier
Journaliste, écrivain.
Nicolas Gauthier est auteur avec Philippe Randa des Acteurs de la comédie politique. 29 € À commander en ligne sur francephi.com.

 

source-Boulevard Voltaire

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