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Tribune libre :Réforme des arrondissements

 Enfumage et tripatouillage sont les deux mamelles (politiques) d’Hidalgo.

Mais à quoi sert donc ce nouveau gadget d’allure delanoësque ? Est-il vraiment utile de fusionner les quatre arrondissements centraux ? Il faut savoir qu’à Paris, l’essentiel des compétences municipales relève de la mairie « centrale ». Tout ce qui concerne les finances, la sécurité, l’urbanisme, la circulation et même la propreté est décidé à l’hôtel de ville. Les agents sont employés par la ville et non par les arrondissements, qui sont en réalité de simples relais et des structures d’accueil du public, notamment pour l’état civil et le versement des prestations sociales. La fusion des arrondissements centraux ne permettra aucune économie, en particulier sur le personnel dont le statut ne sera pas remis en cause. Quant aux espaces d’accueil, il est évident qu’ils seront conservés, la réforme ne générant aucune économie, un peu à l’instar de la fusion des régions dont on attend toujours la preuve qu’elle a fait perdre ne fût-ce qu’un gramme au mammouth local.

Alors ?

Il y a tout d’abord enfumage : la situation financière de la ville est périlleuse et Hidalgo craint de devoir renier sa promesse de ne pas augmenter les taxes foncière et d’habitation. Il lui faut donc allumer d’ores et déjà un contre-feu pour faire croire qu’elle fait des efforts de bonne gestion et d’économie. Une forme de vaseline préventive… La presse socialisante et subventionnée, qui jamais ne met en doute les communiqués de la mairie, ne posera bien sûr pas ce genre de questions.

Il y a aussi tripatouillage : la mairie du 1er arrondissement est tenue par une des figures de l’opposition, Jean-François Legaret et celle du 2e par le seul écolo-maire, Jacques Boutault, souvent turbulent au moment des votes au Conseil de Paris. Il n’y a pas de petits profits politiques…

Les seules réformes réellement efficaces ne sont pas envisagées : élection du maire et du Conseil de Paris dans une circonscription unique au suffrage direct ; non-renouvellement des départs à la retraite du personnel pléthorique de la mairie ; privatisation des services de la propreté avec des objectifs de résultats contraignants et des pénalités si les entreprises ne font pas bien leur travail, comme cela se pratique désormais dans toutes les métropoles mondiales ; fin des subventions aux associations de copines/copains et de coquines/coquins, des préemptions de logements à des fins clientélistes ou des travaux dispendieux et inutiles comme ceux qui vont s’abattre de manière imminente sur les voies sur berges de la rive droite et pourrir la vie des Parisiens, etc.

Mais, de tout cela, vous n’entendrez jamais Hidalgo parler…

source Boulevard Voltaire
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Homme politique
Serge Federbusch
Élu conseiller du 10ème arrondissement de Paris en 2008
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