N’en déplaise aux parisiens, il semblerait que le si célèbre fleuve naviguant le long des plus beaux monuments au monde ou des fameux quais des bouquinistes ne soit finalement qu’une fine illusion. Rouvrons les livres de géographie et replongeons au fond de cette histoire, pour redécouvrir que c’est en fait l’Yonne qui scinde Paris en deux rives et non pas la Seine. Explications
L’explication scientifique
Retour sur les bancs de l’école pour mieux comprendre. Les cours de géographie sont loin et pourtant, on y apprenait alors que lorsque deux cours d’eau se rejoignent, c’est évidemment celui disposant du plus gros débit qui l’emporte et dans ce cas précis, la Seine totalise un débit de 80m3 par seconde contre 93m3 pour l’Yonne au point de rencontre de Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne). C’est donc bien la Seine qui se jette dans l’Yonne et non l’inverse, une défaite donc pour la Seine qui n’est en réalité qu’un simple affluent de l’Yonne !
Mais alors, pourquoi la Seine s’est-elle donc imposée face à l’Yonne ?
Pour découvrir pourquoi la Seine a pris sa supériorité sur l’Yonne, il faut remonter à nos origines gauloises. Aux sources de la Seine, en Côte d’Or, quelques druides lingons (l’un des plus anciens peuples gaulois) auraient accordé l’ascendance à cette dernière pour cause de sacralité. Situé à proximité d’un sanctuaire gallo-romain, ce petit cour d’eau, le Sequana aurait eu des bienfaits si particuliers que de nombreux habitants de la région venaient s’en rapprocher. De facto, on avait alors jugé bon de conserver cette appellation et donc d’accorder cette supériorité à l’affluent.
Quid d’un rétablissement de la vérité et d’un changement de nom
Malheureusement, au grand dam des Icaunais (habitants de l’Yonne) et des férus d’histoire, un changement de nom est inenvisageable. Devenue une incontournable de Paris, véritable synonyme de la ville Lumière et marque de reconnaissance, la Seine est et restera donc pour toujours la Seine !
Laetitia Foureur
