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Les églises parisiennes, un patrimoine en péril

 

Des associations tirent la sonnette d’alarme sur l’état des lieux des édifices cultuels de la capitale. Dernière roue du carrosse budgétaire de la Ville, certaines églises pourtant classées seraient promises à la ruine.

Alors que le budget de Paris «a augmenté de 59 % en 10 ans», se choquent les associations, l’enveloppe allouée aux bâtiments religieux appartenant à la ville «a diminué de 27 %».

Nos églises se meurent, s’écroulent, s’effritent, au cœur de Paris, dans l’indifférence des politiques publiques qui réduisent les budgets dédiés à leur restauration et leur entretien.

C’est le cri d’alarme que poussent l’Observatoire du patrimoine religieux (OPR) et SOS Paris, une association de protection du patrimoine et du cadre de vie, qui dénoncent «l’état d’urgence des lieux de culte parisiens». Et pas des moindres. Saint-Augustin, la Madeleine, Saint-Eustache, Saint-Sulpice, Notre-Dame de Lorette, Saint-Séverin… D’après la liste et l’expertise de ces défenseurs du patrimoine, de très nombreux édifices sont en danger imminent sur les 96 sanctuaires (dont 85 églises relevant du culte catholique, 9 temples et 2 synagogues) appartenant à la Ville de Paris, malgré leur classement aux Monuments historiques pour la plupart. […]

Une stigmatisation qui fait bondir la ville de gauche: «Sur les deux mandatures de Bertrand Delanoë, nous avons alloué 150 millions d’euros à la restauration des édifices cultuels quand la mandature de 1995-2001 (Jean Tiberi, NDLR) leur a consacré 27 millions d’euros en tout et pour tout!», rage une conseillère du maire de Paris. […]

A quelques mois des élections municipales, la «grande pitié des églises» peut devenir un enjeu électoral. Jeudi, dans un communiqué, SOS Paris et l’OPR ont interpellé les candidats sur l’avenir du patrimoine religieux de la capitale et demandé «aux élus de droite comme de gauche de s’engager pour la prochaine mandature».

Le Figaro

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Relire L’état des églises parisiennes : Saint-Philippe-du-Roule

image à la une –

L’église Saint-Paul-Saint-Louis est une splendide église baroque construite entre 1627 et 1641 par les Jésuites avec l’aide financière de Louis XIII (1601-1643). Elle prend la suite de la chapelle Saint-Louis érigée en 1580 par le cardinal Charles de Bourbon, fondateur de la maison professe des Jésuites à Paris. Saint-Paul-Saint-Louis est la première église jésuite de la capitale. C’est aussi la première église qui s’émancipe intégralement de la tradition gothique.
Selon la volonté d’Ignace de Loyola, les pères jésuites étaient devenus les directeurs de conscience des rois de France. Saint-Paul-Saint-Louis porte leur marque : Étienne Martellange en réalise les plans et conduit les travaux ; François Derand poursuit son œuvre (façade et coupole) ; Charles Turmel s’occupe de la décoration intérieure. Tous trois sont membres de la Compagnie de Jésus. En 1762, quand Louis XV chasse les jésuites, l’église est confiée à des religieux du quartier.
A la Révolution, l’église devient dépôt de livres et temple de la Raison. Elle est rendue au culte avec le Concordat de 1801. Sous le Second Empire, l’architecte Victor Baltar (1805-1874) restaure la façade et réaménage le chœur.
Notons enfin que dans cette église ont retenti les sermons de prédicateurs illustres comme Bossuet (1627-1704) ou le père jésuite Louis Bourdaloue (1632-1704). Madame de Sévigné en était une auditrice assidue.Source /Patrimoine Histoire

 

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