C’était il y a 228 ans jour pour jour. Le 22 octobre 1797, André-Jacques Garnerin, inventeur et pionnier de la discipline, est le premier dans l’histoire à effectuer un saut en parachute, à Paris, après avoir décollé depuis le parc Monceau (8e).
- •À la fin du XVIIIe, plusieurs physiciens étudient la possibilité defreiner les chutes dans les airs à l’aide d’un dispositif qui ne s’appelle pas encore parachute.
- •Parmi eux, c’est le Français Louis-Sébastien Lenormand qui invente le terme.
- •Des expérimentations variées, notamment avec des animaux, sont organisées dès les années 1780.
- •De son côté, André-Jacques Garnerin, né en 1769, se forme en s’occupant de la gestion des montgolfières lors des fêtes publiques pendant la Révolution française et travaille sur ses premiers prototypes, y compris lorsqu’il est fait prisonnier en Hongrie en 1793.
- •Quelques années plus tard, le créateur décolle le 22 octobre 1797 avec un ballon à hydrogène depuis le parc Monceau.
- •Une fois arrivé à environ 1 000 mètres au-dessus du sol, il se détache, équipé du parachute qu’il a imaginé.
- •Celui-ci est composé d’une toile en soie de 7 mètres de diamètre, reliée par de nombreuses cordes à un mât central.
- •Malgré quelques mouvements, André-Jacques Garnerin réussit son atterrissage dans le parc devant une foule étonnée et admirative, subissant tout de même une entorse à la cheville.
- •Le 11 octobre 1802, après quelques retouches, le 1er brevet pour un parachute est déposé au nom d’André-Jacques Garnerin par son épouse Jeanne Labrosse, elle aussi parachutiste.
- •Une allée du parc Monceau a été baptisée en son honneur.
- •C’est entre la fin du XIXe et le début du XXe que l’engin tel qu’on le connaît aujourd’hui est développé.
- •Le premier saut en parachute depuis un avion est à attribuer à l’Américain Albert Berry en 1912.
Des illustrations de la performance d’André-Jacques Garnerin (crédit : Creative commons / Edward Hawke Locker – Prints and Photographs division – Romanet & Cie.)
Cette année 2025 marque le centenaire de l’Art Déco, mouvement emblématique des Années folles, dont certaines pièces sont des pépites de l’héritage patrimonial français. À cette occasion, une exposition est à découvrir dès aujourd’hui au Musée des Arts Décoratifs(MAD – 1er).
- •« Les arts décoratifs regroupent la décoration, l’ameublement, l’orfèvrerie ou encore la mode. Ce terme qualifie tout ce qui n’est considéré comme appartenant aux Beaux-Arts dans les années 1920 », explique Mathurin Jonchères, assistant de conservation au MAD.
- •Le concept d’Art Déco, vu comme mouvement, naît dans le sillage de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925.
- •En 1966, le MAD consacre ce terme avec une exposition dédiée aux années 1920-1930.
- •Parmi les grands noms du mouvement, on peut citer Jacques-Émile Ruhlmann, « roi de l’ébénisterie qui reprend des motifs classiques mais les schématise et les géométrise », ou Jean-Michel Frank « qui, lui, se caractérise par une esthétique qui joue sur les matières ».
- •Au total, 1 200 œuvres sont exposées, dont plusieurs inédites.
- •Les visiteurs pourront notamment admirer une centaine de pièces déjà présentes à l’exposition de 1925, avec des bijoux, du mobilier et des éléments de décoration.
- •L’exposition met aussi à l’honneur les réinterprétations contemporaines, « notamment autour du mythique Orient-Express, avec une cabine restaurée et 3 maquettes du train imaginées par Maxime d’Angeac », précise Mathurin Jonchères.
- •Billetterie ici, 15 € plein tarif.
- •« Aujourd’hui, les designers contemporains s’inspirent encore de l’Art Déco, non pour le copier, mais pour en réinventer les codes. Le travail de Maxime d’Angeac en est une belle illustration », complète le responsable.
- •À Paris, l’Art Déco est encore représenté par de nombreux édifices : les fontaines de la porte de Saint-Cloud (16e), les piscines Pontoise (5e) et Pailleron (19e), le Théâtre des Champs-Elysées(8e), le Grand Rex (2e), le cinéma Louxor (10e) ou le Bon Marché (7e).
Une activité artistique novatrice est à découvrir dans la capitale. Paint Invaders (9e), premier centre d’ « action painting », ou « peinture gestuelle » en France, accueille cette semaine ses premiers visiteurs.
- •Paint Invaders, centre de peinture gestuelle, ouvre ses portes aujourd’hui dans le 9e à deux pas du Grand Rex.
- •Cette forme d’expression artistique née dans les années 1940 et 1950 aux États-Unis est basée sur une peinture libre et utilisant tout le corps : « On projette, on éclabousse, on verse, on tape, on laisse le corps s’exprimer », expliquent les créateurs sur leur site.
- •« On troque les pinceaux pour des pistolets à peinture, rouleaux, éponges géantes, sprays… », ajoute l’équipe.
- •Le projet est une nouvelle idée d’Anna Verz et Nicolas Mareuse, fondateurs de MV Experience, déjà à l’origine du Phobia Escape Game(13e) à Paris.
- •Les visiteurs sont accueillis dans un cadre coloré et immersif de 800 m².
- •Après avoir revêtu une tenue de protection pour éviter les taches, ils entrent dans l’atelier, où ils peuvent choisir leurs couleurs et créer leur toile, d’une dimension de 40 par 50 centimètres.
- •En fin de séance, leur création sèche pendant 15 minutes et les participants peuvent ensuite repartir avec.
- •Plusieurs autres activités et salles intitulées « Art Chaos », « Slime Adventure » et « Spin Art » ouvriront leurs portes prochainement.
- •Familles, amis, entreprises et groupes sont les bienvenus dans cet espace qui peut accueillir jusqu’à 70 participants en simultané, dès 6 ans.
- •Billetterie et réservations ici, 29 à 39 € par personne.
- •Parmi les chefs de file du mouvement de l’action painting, on peut citer les Américains Jackson Pollock et Willem de Kooning, le Britannique Damien Hirst ou la Franco-Américaine Joan Mitchell.
- •Plusieurs de leurs créations font partie des tableaux les plus chers de l’histoire.
Y aller : 4 boulevard Poissonnière (9e). Réservations ici.
Jusquà mardi, Mon Premier Festival revient pour sa 21ᵉ édition avec plus de 100 films à découvrir en famille, entre avant-premières, classiques et courts-métrages.
- •Créé en 2005 par la Ville dans le cadre de l’éducation à l’image, Mon Premier Festival a pour ambition de « former les jeunes spectateurs à la découverte du cinéma en mêlant festival et dimension ludique », explique Sophie Hamon, déléguée générale de l’événement.
- •De 500 spectateurs à ses débuts, ce rendez-vous devenu un incontournable des vacances de la Toussaint accueille aujourd’hui plus de 34 000 personnes chaque année.
- •Le festival, qui propose plus de 350 séances, s’étend désormais sur 18 lieux partenaires à Paris, 15 cinémas et 3 institutions culturelles.
- •« Cette année le thème Les yeux plus gros que l’écran sera le fil rouge pour ouvrir une réflexion sur l’écologie, la consommation responsable, le rapport à la nature, à l’alimentation et au bien-manger », poursuit Sophie Hamon.
- •La programmation mélange classiques et nouveautés, de Wonka à Linda veut du poulet !, en passant par Dounia et la princesse d’Alep ou Les Ours gloutons au Pôle Nord.
- •Une séance sur deux est animée avec ciné-débat, ateliers créatifs, ciné-musique ou ciné-danse, et 3 prix seront aussi remis cette année.
- •Programmation complète ici.
- •Chaque année, l’objectif est de rendre le cinéma accessible dès 2 ans avec un tarif unique de 4,50 € par séance.
- •« Le festival célèbre le cinéma comme outil d’éveil et d’émancipation pour les enfants », renseigne Sophie Hamon.
- •L’inclusivité est centrale, avec des formats adaptés et davantage de films disponibles en audiodescription ou sous-titrés.
- •« Nous organisons aussi des projections dans les hôpitaux pour enfants en partenariat avec Rêve de cinéma, afin que le cinéma soit un moment de joie pour tous », conclut Sophie Hamon.
La présidente du Louvre auditionnée au Sénat après le cambriolage
Après le cambriolage de 8 bijoux d’une valeur patrimoniale inestimable au musée du Louvre (4e) dimanche, Laurence des Cars, présidente-directrice de l’établissement, doit être auditionnée par le Sénat ce mercredi, rapporte BFM TV. Elle sera invitée à s’exprimer sur la question de la sécurité et sur les procédures mises en place.
Pas de Lollapalooza à Paris en 2026
Les organisateurs du festival de musique Lollapalooza ont annoncé l’annulation de l’édition 2026 de l’événement. Ils ont notamment évoqué des contraintes budgétaires et peu d’artistes internationaux effectuant une grande tournée l’été prochain, précise France Info. Le festival devrait néanmoins revenir en 2027.