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Désir de changer de métier ? Le bilan de compétences

Le bilan de compétences : un outil au service de votre projet professionnel

 

Désir de changer de métier, de faire un point sur son parcours professionnel, d’explorer des pistes de mobilité ?

Un outil est spécialement conçu pour vous conseiller à cette occasion et vous orienter vers les démarches qu’il faudra entreprendre : le bilan de compétences.

Démythifions, d’abord, cet outil…

Avec une consonance « évaluation », le bilan de compétences est parfois vécu comme une forme d’entretien professionnel, un « entretien d’appréciation » qui va être orienté « résultats » et va peu permettre l’expression des besoins personnels, des réelles motivations. Certains y voient aussi une forme d’introspection à l’image des questionnaires distribués par les sectes dans les boites aux lettres. Bref, l’image n’est pas toujours excellente et certains peuvent, de plus, penser que désirer faire un bilan de compétences, c’est apparaître, aux yeux des tiers, comme un peu « paumé » dans sa vie professionnelle !

En fait, le bilan de compétences est un outil particulièrement cadré par la réglementation de la formation professionnelle et le Code du travail. Il a été institué « pour permettre à des travailleurs d’analyser leurs compétences personnelles ainsi que leurs aptitudes et leurs motivations afin de définir un projet professionnel et, le cas échéant, un projet de formation. » (Art. L 900-2 du Code du travail). Le bilan doit donc permettre de mieux identifier à la fois vos connaissances, vos savoir faire et expériences, vos goûts, intérêts et aptitudes…

La question délicate est de trouver le prestataire de qualité qui va vous apporter de vraies réponses à vos questions.

Le choix du prestataire…

Plus de cinq cent cabinets opèrent sur la Région Ile de France, plus de trois cent sont habilités par le Fonds paritaire de gestion du Congé individuel de formation (FONGECIF)…Les méthodologies utilisées sont néanmoins disparates, peu de cabinets sont spécialisés (par publics, par types d’emplois ou par secteurs économiques…).

Une première consultation par internet vous permet de repérer si le Cabinet est « habilité FONGECIF » (c’est important pour le financement de votre bilan). Vous pouvez alors, soit par téléphone ou lors d’une visite explorer la manière dont sera conduit votre bilan. La durée de la prestation est à priori dans une fourchette de 12 à 24 heures (hors cet entretien préliminaire) ou des séquences en entretien individuel peuvent alterner avec des réunions en petit groupe et avec des tests. Efforcez vous de savoir ce qui sera mesuré dans ces séquences, trop de bilans sont, en effet, orientés « attitudes et comportements » et insuffisamment « métiers ». Interrogez votre interlocuteur sur sa connaissance de votre secteur professionnel (ou du secteur que vous aimeriez intégrer) ; les métiers deviennent de plus en plus complexes et spécialisés et si le Cabinet n’est pas capable de se tenir au courant des mutations des entreprises, il sera incapable de valider votre projet et d’enrichir votre possibilité de « rebondir ». Si votre projet passe par la création d’entreprise, sachez que des cabinets se sont spécialisés sur ce thème qui nécessite à la fois d’appréhender la qualité des projets, la faisabilité de mise en œuvre (commerciale, juridique, financière…) et la « solidité » du porteur du projet.

Vous avez la possibilité, parfois, de faire accepter par le prestataire l’organisation d’un premier entretien entre vous et le consultant qui doit vous permettre de conforter votre engagement, ensuite, dans la démarche.

Informez vous, enfin, sur le prix de la prestation.

Qui paye le bilan de compétences ?

Votre employeur peut vous accorder le droit de suivre un bilan de compétences dans le cadre du plan de formation de l’entreprise. Vous pouvez aussi mobiliser votre Droit individuel à la formation (DIF) en fonction des heures que vous avez acquises (20heures par année de présence). Dans ces deux cas, les frais de bilan sont pris en charge par votre employeur.

Vous pouvez aussi réaliser votre bilan dans le cadre d’un « congé bilan » négocié avec votre employeur. S’il y a accord, le FONGECIF prendra en charge tout ou partie de votre rémunération et les frais de prestation jusqu’au plafond de financement (actuellement 1 750 € HT).

Vous pouvez, enfin, sans en parler à votre employeur, vous adresser au FONGECIF Ile de France. Il suffit pour cela d’être salarié en CDI de plus de 5 ans d’activité (dont 12 mois dans l’entreprise actuelle) ou en CDD bénéficiant de plus de 4 mois d’activité dans les 12 derniers mois et d’au moins 24 mois de travail. Votre demande de « congé bilan » peut être présentée par le Cabinet que vous avez sélectionné. Il faudra joindre un courrier de motivation. Le dossier passe alors dans une commission paritaire du FONGECIF (elle regroupe des représentants des syndicats patronaux et de salariés). Il est généralement accepté s’il répond bien aux exigences de la loi (Est ainsi refusé : le bilan de positionnement qui précède  la participation à une formation et qui a pour objet de « positionner » le niveau du stagiaire, par exemple, le niveau en langues, en informatique…). Le bilan s’effectuera « hors temps de travail » (sur vos heures de congés ou de RTT). Le cabinet prestataire sera réglé par le FONGECIF dans la limite des coûts plafonnés (1 750 € HT).

Que va vous apporter ce bilan ?…

Du fait de la conjoncture économique incertaine et d’une réflexion des salariés sur des projets potentiels de mobilité, le volume de la demande de bilans traités par le FONGECIF s’accroit fortement (+25 à 30% chaque année) même si le volume reste relativement modeste (environ 6000 par an sur la région).

L’outil reste encore peu connu et peu reconnu : le document de synthèse qui vous sera remis par le Cabinet à l’issue de votre bilan ne constitue pas une « garantie de compétences » pour un employeur potentiel. Si vous recherchez un nouvel emploi, si vous souhaitez rebondir ; le bilan vous aura certainement préparé à mieux argumenter sur vos choix professionnels et à mieux valoriser vos expériences et connaissances. Ainsi, des compétences acquises, parfois, en marge de son métier ou dans des activités extra professionnelles (sportives, associatives…) peuvent « donner sens » à un projet de mobilité.

Pour aller plus loin :

De nombreux sites évoques le bilan de compétences en particulier celui du FONGECIF Ile de France www.fongecif-idf.fr  et  le site proposé par les services de l’Etat www.orientation-formation.fr   

par ECONOMOS

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