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23 > 25 septembre : Ouverture du Sentier du Grand Paris

Un marathon de 100 km parcourus en 48h non-stop, soit deux jours et deux nuits de randonnée, afin de relier les sommets du Grand Paris (Corniche de Romainville, Moulin d’Orgemont, Observatoire de Meudon…). C’est le défi que se sont lancé les associations de marcheurs A Travers Paris et le Voyage métropolitain, et les journalistes d’Enlarge Your Paris, le week-end du 23 au 25 septembre. Une excursion ouverte à tous, à travers cinq départements (93, 75, 95, 92 et 94).
Pourquoi ce projet ?  Parce que nous adorons marcher en ville. Mais aussi parce que le 1er janvier dernier était créé la Métropole du Grand Paris et que nous avons voulu en faire le tour à hauteur d’homme et à la vitesse du marcheur. Pour nous imprégner de ce nouveau territoire. Pour en découvrir les plus beaux paysages. Ceux qui peut-être un jour marqueront les imaginaires des habitants du Grand Paris.
Le parcours 

Vendredi 23 septembre, les marcheurs partiront à 20h depuis les hauteurs de Romainville (93), qu’ils retrouveront 48 heures plus tard après avoir fait étape vendredi à minuit à la Butte Bergeyre (75), samedi à 7 heures au Parc de La Courneuve (93) puis à 13 heures au Moulin d’Orgemont (95), avant de traverser les terrasses de Nanterre (92), le Mont Valérien (92) ; et dimanche, de rallier l’Observatoire de Meudon (92), le parc des Hautes Bruyères (94) et le parc des Carrières (94), puis de nouveau Romainville, où s’achèvera le parcours.

A chaque étape se joindront aux marcheurs des associations locales, comme les bergers de Clinamen, qui feront, avec leurs moutons, un bout de chemin dans le 93. Ou encore le botaniste Christophe de Hody, spécialiste des plantes sauvages comestibles et aromatiques, qui devrait aider à préparer l’un des déjeuners de la troupe de marcheurs avec les fruits de son glanage. Cette rando marathon est ouverte à tous, sous réserve de s’être inscrit.

Cette marche événementielle – et sportive ! – pourrait donner lieu à terme à la création d’un sentier. Nous marcherons avec des photographes renommés, dont Claude Iverné, actuel lauréat du Prix Henri-Cartier Bresson, et Jean Fabien Leclanche, l’auteur de Good Morning Montreuil, pour immortaliser les plus beaux panoramas du Grand Paris et les partager ensuite, notamment en organisant une exposition dans un lieu emblématique. Et puis si le parcours plait, nous tâcherons de l’inscrire dans la durée avec une carte, une application pour que chacun puisse un jour le (re)faire même sans nous !

La marche en ville 

Cela fait des années que nous organisons des marches en ville, ouvertes au public. Chez A Travers Paris, on sillonne le Grand Paris depuis 2009. Cette année-là, une poignée d’étudiants – devenus depuis architectes et urbanistes, paysagistes, sociologues et ethnologues, géographes et économistes, historiens de l’art – ont créé l’association pour organiser des promenades le week-end :  la Goutte d’Or, l’échangeur autoroutier de Bagnolet, le marché de Rungis, le nouveau Montparnasse, l’île Seguin et le Boulogne de Jean Nouvel, Pantin… Il y a deux ans, des anciens d’A Travers Paris ont fondé Le Voyage métropolitain. Tous les mois, ils organisent des excursions de 15 à 20 km dans des lieux reculés, méconnus, incongrus de la grande couronne, d’une certaine manière la banlieue du Grand Paris.

Marcher en ville  Pour Jens Denissen, urbaniste et cofondateur du Voyage métropolitain, « dans une agglomération aussi vaste que la métropole parisienne, il est nécessaire de connaître les différentes facettes qui la composent, autant culturellement que spatialement. Marcher en ville, c’est aussi se confronter à autrui, à d’autres façons de faire et de vivre. Marcher en ville et dans ses périphéries, c’est se forger une image et une expérience plus cohérente du vaste et complexe ensemble que constitue la ville que nous habitons. Marcher en ville et le faire longuement, c’est aussi l’habiter autrement»

Pour Lucile Piveteau, une des bénévoles d’A Travers Paris, « marcher en banlieue, c’est marcher tout court, mais ce n’est pas anodin car cela semble saugrenu au plus grand nombre. Ça fait décalé parce que personne ne le fait. L’être humain, l’être urbain, semble cantonner la marche à l’utile ou alors à une certaine idée de l’agréable comme la randonnée en montagne. Découvrir que l’agréable est aussi à côté de chez soi, c’est ça marcher en banlieue. Marcher en banlieue, c’est prendre un autre rythme, c’est voir que finalement, rien n’est bien loin, même à pied. C’est vivre des espaces que nous ne faisions que traverser, c’est faire connaissance avec les banlieusards ; d’ailleurs, on est toujours la banlieue de quelqu’un. »

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