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Salariés Franciliens : enquête IFOP sur les (r)évolutions du monde du travail et des bureaux dans 10 ans.

L’Ifop publie les résultats inédits d’une enquête (très riche) pour les 10 ans du baromètre Paris WorkPlace avec SFL. Il prend le pouls – auprès des salariés franciliens – des (r)évolutions du monde et de nos environnements de travail, ainsi que de nos comportements et attentes liés à notre vie professionnelle. 

 

Pour marquer le coup de cette décennie (qui a agrégé des milliers de data et près de 21.500 personnes interrogées depuis 2014), cette nouvelle étude 2023 a recueilli des résultats inédits pour dresser la photographie du bureau dans 10 ans selon les salariés franciliens (IA, Écologie au travail, l’attachement au bureau, le rapport au télétravail, les transports et les voyages d’affaires, l’alimentation au travail et bien d’autres…)

 

 

 L’intelligence artificielle va tout changer. C’est ce qu’anticipe quasiment la moitié des salariés franciliens.

 

  • En bien :  Ils s’attendent à ce que l’IA génère tous leurs documents (44%)  qu’il y ait des hologrammes en réunion (41% – 65% des moins de 25 ans)  ou encore qu’ils commandent tout à la voix (42%).
  • Comme en mal : 42% pense que l’IA aura remplacé la majorité des emplois de bureau dans 10 Ans. (53% chez les moins de 25 ans)

 

 

Après l’effet de mode, le télétravail se stabilise, se fait une place (limitée) et le salarié garde ses distances.

 

  • Les salariés anticipent une stabilisation de la répartition bureau-domicile (3 jours-2 jours), 60% ne souhaite pas que le télétravail devienne obligatoire
  • Un tiers (36%) des salariés estiment qu’ils seront surveillés lorsqu’ils seront en télétravail. Cela monte à 52% de ceux gagnant moins de 20k€ par an.
  • Ils anticipent un mouvement démographique à Paris et en IdF à cause du télétravail57% des salariés pense qu’à l’avenir, on habitera en région et on viendra travailler 2 ou 3 jours à Paris. 42% pense qu’il y aura moins d’habitants à Paris et en IdF.

 

L’écologie va changer le quotidien de bureau et va mettre un sérieux coup de frein aux voyages d’affaire

 

 

  • 62% des salariés souhaite que les voyages professionnels en avion soient interdits
  • 40% pense qu’il n’y aura plus d’eau chaude dans les bureaux à l’avenir.

 

  

Le bureau, une future place de village essentielle avec « services court » (médecin, coiffeur, hôtellerie, 24/24…)

 

  • 59% des salariés souhaiteraient que leur lieu de travail soit ouvert 24h/24
  • 58% des salariés souhaiteraient que l’entreprise propose des services de bien être, ou encore un bar dans leur bureau
  • 80% souhaiterait travailler dans un quartier avec des commerces et des logements (plutôt qu’un quartier de bureau)

 

 

Restauration, nourriture, et pause médiane : les salariés franciliens en sont friands

 

  • 66% pense que le restaurant d’entreprise a un impact positif sur la performance
  • 30% estime que le télétravail ne leur permet pas de bien s’alimenter
  • La restauration est toujours le premier service demandé par les salariés

 

 

Vie privée / vie pro au travail : les frontières n’existent plus, la liberté comme porte-étendard

 

  • 48% des salariés viennent au bureau pour la vie sociale (+6pt en 4 ans)
  • 65% des moins de 25 ans, 62% des moins de 35 ans considère que leurs collègues sont aussi leurs amis
  • 70% des – de 25 ans pense qu’on prendra davantage le temps de se parler au travail à l’avenir

 

 

Transport et mobilité : L’impact « réel » de la transition écologique sur le travail au quotidien – finis les « petits gestes » en matière d’écologie, on entre dans le dur. Les enjeux climatiques deviennent des déterminants très concrets de la façon de travailler, de se nourrir, de se rendre au bureau ou de voyager : une part certes minoritaire mais non-négligeable des salariés anticipent par exemple la fin des parkings voitures dans les immeubles de bureaux, la disparition de la climatisation et l’interdiction des voyages d’affaires en avion

 

 

 

  • Les salariés n’hésitent pas à imaginer des évolutions radicales dans un laps de temps court : comme un symbole, 45% des salariés (53% pour les plus hauts revenus) estiment probables que dans 10 ans, “les déplacements professionnels en avion seront interdits ou fortement limités”. Ils sont même 62% à le souhaiter.

 

 

 

  • Les trajets du quotidien, eux aussi, vont changer. Les salariés anticipent la réduction du trafic automobile à Paris intramuros et un tiers d’entre eux (36%) parient même que, dans 10 ans, les parkings seront réservés aux vélos. Un chiffre qui reste minoritaire mais à mettre au regard de l’utilisation croissante du vélo comme mode de transport pour se rendre au travail (13 % l’utilisent soit un doublement en l’espace de 3 ans).

 

 

 

  • Pour rappel, le baromètre en 2018 portait sur les mobilités : L’étude de 2018 « Demain, tous mobiles ? » a démontré que le temps de transport impacte massivement la performance des entreprises : les salariés les plus proches (– de 40 min de trajet domicile-travail) passent en moyenne 16 minutes de plus au bureau par jour, soit l’équivalent de 8 jours de travail de plus sur une année. Dans la vague 2023, les salariés qui ne sont « pas du tout » bien dans leur travail sont ceux dont le temps de trajet est le plus long.

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