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Renault Captur le crossover au look décalé .

  Le Captur, Renault aux formes sympathiques, se décline dans des couleurs vives un parti pris qui semble judicieux les carnets de commandes sont pleins, pari réussi pour Renault .


Avec un Koleos arrivé tardivement et qui sentait un peu trop le produit re badgé, Renault avait raté le coche du 4×4 triomphant. Si celui-ci semble aujourd’hui sortir du purgatoire où l’avaient envoyé de soi-disant écologistes aussi bien-pensants que mal renseignés, c’est toute-fois le crossover qui tient maintenant le haut du pavé. Dans ce domaine, le Nissan Qashqai a ouvert la voie en 2007 avec le succès que l’on sait. Tout en étant surtout familial et urbain, le crossover paraît prôner l’aventure et l’évasion. Il emprunte les codes du 4×4 pour se donner des airs baroudeurs mais se montre plus économiquement et plus politiquement correct. En période de crise, c’est plutôt bien vu.

Investissant peu à peu tous les segments, du low cost au premium, le crossover semble prendre la relève du monospace dans l’esprit de celles et ceux qui veulent autre chose qu’une carrosserie classique de berline ou de break.

Renault qui, avec l’Espace, a véritablement créé le marché du monospace à partir de 1984 avant d’enfoncer le clou avec le Scénic en 1996, suit de près cette évolution.Ainsi, le Captur a remplacé sur les chaînes de l’usine espagnole de Valladolid le monospace urbain Modus et, en 2015, l’Espace actuel devrait laisser place à un véhicule inédit dont le concept se situerait entre break et SUV. Le Scénic sera alors (pour combien de temps ?) le dernier vrai monospace chez Renault.

Techniquement, le Captur doit beaucoup à la Clio IV dont il reprend la plateforme. Long de4,12 m pour un empattement de 2,61 m, large de 1,78 m et haut de 1,57 m, il n’est guère plus long que la Clio (6 cm  de plus) mais se révèle suffisamment spacieux pour répondre aux besoins des familles. Le volume du coffre varie de 377 à 455 l grâce à une banquette arrière coulissante. En rabattant son dossier 60/40, le volume atteint même 1 235 l. Un plancher réglable en hauteur permet alors d’obtenir une surface plane.

Le design étant un critère essentiel pour un crossover, le Captur fait ce qu’il faut pour ne pas passer inaperçu. On saluera donc une nouvelle fois le coup de crayon des équipes de Laurens van den Acker. La conjugaison de rondeurs et de lignes tendues donnent au véhicule un dynamisme sans agressivité. La filiation stylistique avec la Clio IV est évidente mais le Captur a suffisamment de personnalité pour être plus qu’une Clio surélevée.La personnalisation esthétique étant plus que jamais en vogue, le Captur s’y adonne sans retenue : outre les possibilités offertes par les peintures bi-ton (toit, becquet et coques de rétroviseurs d’une couleur différente), la calandre,le cerclage des anti-brouillard et les jantes être concernés.

L’habitacle, bien conçu, accueille confortablement ses occupants y compris aux places arrière où l’espace aux jambes est assez généreux. La position de conduite surélevée (10 cm plus haute que sur une Clio IV) sera sans doute appréciée, plus en tout cas que la médiocre visibilité de trois quarts arrière, tribut payé au design. On ne peut pas tout avoir…Les rangements ne manquent pas, totalisant 27 l disséminés dans l’habitacle dont une boîte à gants de 11 l se présentant sous la forme d’un tiroir. Une vraie trouvaille et un modèle d’accessibilité, surtout pour le conducteur. À se demander pourquoi personne n’y avait pensé jusqu’alors…Comme l’extérieur, l’intérieur est personnalisable à souhait. Plusieurs ambiancescoordonnées sont proposées qui pourront être accentuées par des inserts de couleur jusque sur levolant et des selleries (trois thèmes) en accord avec les éventuels strippings extérieurs. Selon les finitions, ces selleries sont partiellement dé-zippables (assises et dossiers) et lavables en machine. Le kit complet est vendu 200€ ce qui permettra de renouveler l’intérieur – huit motifs différents sont proposés – ou de le « rafraîchir » au moment de la revente.

 

Pour guider les choix dans toutes ces personnalisations et éviter les combinaisons trop hasardeuses, Renault a conçu un configurateur proposant aux clients les meilleurs accords.

Sage précaution : c’est une chose que de vendre une voiture à la décoration impossible ;c’en sera une autre que de la reprendre quand le client « artiste » voudra en changer.Au final, on ne pourra reprocher à cet habitacle qu’un certain manque de standing : plastiquesdurs et, pour certains, peu engageants mais aussi pièces mal ébarbées ou assemblages manquant de rigueur par endroits. Là encore,la ressemblance avec la Clio IV est notable…

Côté motorisations, Renault a joué la carte du downsizing en ne retenant que trois blocs de petite cylindrée pourvus d’un turbo. Pour l’essence, ce sont le 0.9 TCe – 90 ch et le tout nouveau 1.2 TCe – 120 ch, ici associé à la boîte à double embrayage EDC à six rapports. Ses rejets de CO2 se limitent à 125 g/km sans qu’il soit besoin de recourir à un système stop&start.En Diesel, on retrouve le 1.5 dCi – 90 ch, moteur plein de bonne volonté et bien insonorisé mais manquant d’un peu de puissance dans les accélérations. Comme le 0.9 TCe, il est associé à une boîte à cinq rapports.Sur la route, le Captur montre de belles qualités. La surélévation du centre de gravité n’influe pas sur le comportement, comparable à celui d’une berline. La direction assistée électrique pourrait être un peu plus informative mais on a connu pire. Les courbes rapides peuvent s’enchaîner sans prise de roulis, ce qui se traduit par une certaine raideur des suspensions. Le confort ne souffre toutefois pas trop de ce souci d’efficacité. Un essieu arrière multibras au lieu d’une barre de torsion aurait sans doute résolu le problème mais l’équation financière n’aurait plus été la même.L’équipement de série est correct pour le prix. Dès la finition d’entrée Life, il comprend quatre airbags, l’ESP, l’aide au démarrage en côte, la banquette arrière coulissante, les vitres électrique, l’ordinateur de bord, le régulateur-limiteur de vitesse, l’autoradio CD commandé au volant avec prises jack et USB… La climatisation, les jantes alliage 16’’ et l’espace de rangement central amovible font cependant partie de la dotation de la finition Zen et il faudra aller jusqu’à l’Intens pour bénéficier du radar de recul, de la climatisation régulée, des jantes 17’’diamantées noires, de la peinture bi-ton, de la sellerie dézippable ou du système multimédia Media Nav.

À la fois compact et spacieux, pratique et bien équipé, le Renault Captur est un véhicule bien de son temps qui séduit malgré quelques défauts de présentation. Le Renault Captur TCe 90 ch Intens est commercialisé au prix de 19 200 €. C’est plus cher qu’un Peugeot 2008 VTi 82 ch Allure (18 950 €) ou qu’un Nisan Juke 1.6 94 ch Visia (16 990 €) mais le crossover urbain de Renault est plus puissant et mieux équipé. La différence est donc justifiée. Toutefois, si vous recherchez un petit SUV offrant une plus grande liberté d’action et que vous n’aller pas résisté aux charmes du Captur.

 

T.Youf

 

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Pour  : Habitacle spacieux et coloré, bon comportement routier, diesel souple, doux et sobre, boîte de vitesses bien guidée, prix compétitif

 

Contre: Plastiques et présentation bas de gamme, écran tactile pas si pratique,  détails d’ergonomie.

 

Concurrents : Fiat 500 L Trekking 1,3 Multijet : 21.050 euros ; Peugeot 2008 1,6 e HDI Allure : 21.400 euros ; Citroën C3 Picasso 1,6 HDi Exclusive : 22.650 euros


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